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Commerces, sports, culture, déplacements…: voici la forme que pourrait prendre notre nouveau confinement

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Sur la table du Comité de concertation de vendredi, le nouveau durcissement des mesures pourrait suivre différentes voies. Voici un aperçu des pistes mis sur la table par des politiques ou des experts.

Pincez-vous! Non, vous ne rêvez pas: un reconfinement de la Belgique est bel et bien au menu du Comité de concertation, vendredi, avec l’adoption de mesures « plus sévères ». Tant les experts que de nombreuses voix politiques se sont prononcés en ce sens ces dernières heures. Pas forcément en faveur d’une formule « intégrale », mais bien pour des décisions fortes susceptibles d’enrayer l’infernale chaîne du virus.

Quelle forme pourrait prendre ce nouveau confinement? On repense forcément à ce que l’on a vécu en mars-avril. Si certaines décisions pourraient être similaires, d’autres pistes existent au vu de la meilleure connaissance du virus.

La question est aussi de savoir si ces mesures seraient valables pour tout le territoire ou s’il s’agirait de « lockdown » régionaux en fonction de la sévérité du taux de contamination.

Enseignement. La fermeture des écoles n’est plus un tabou pour les experts, alors que, jusqu’ici, tout était fait pour les maintenir ouvertes. La décision francophone de faire passer l’enseignement primaire et secondaire au code orange à partir du 12 novembre est-elle suffisante? Il se pourrait que cet ajustement soit rapidement dépassé par les événements. On pourrait également travailler par cycles: les dernières années du secondaire sont potentiellement plus « contagieuses ». A suivre. Quant à l’enseignement supérieur et universitaire, il pourrait passer rapidement en « code rouge », c’est-à-dire qu’il n’y aurait plus de cours en présentiel: la VUB, à Bruxelles, a déjà annoncé que ce sera le cas.

Sports. L’annulation de toutes les compétitions amateurs pour les plus de 12 ans est acquise pour ce week-end, et les sports avec contacts sont proscrits. Il reste encore à interdire la présence lors des compétitions, déjà limitées par la Pro League pour le football, notamment.

Culture. Le couvre-feu à minuit permettait, notamment, la poursuite des activités culturelles. Des mesures sont à attendre dans ce domaine-là aussi. Les cinémas pourraient être concernés, tout comme la plupart des spectacles: jusqu’ici, on insistait sur le maintien des protocoles ou le renforcement de ceux-ci, mais certains experts préconisent de « taper un bon coup ».

Commerces et déplacements non essentiels. Rappelez-vous que lors de la première vague, seuls les commerces essentiels étaient restés ouverts: l’alimentaire et les supermarchés. Est-il envisageable que l’on repasse par une fermeture de tous les autres commerces « non essentiels »? Le débat est sur la table et le secteur du commerce en est conscient, même s’il trouverait ça injuste. « S’il faut reconfiner, mieux vaut que ce soit maintenant, sinon on sacrifiera la période juste avant les fêtes de fin d’année qui est ultra-importante pour le commerce,dit au Soir Olivier Maüer, porte-parole du Syndicat neutre pour indépendants (SNI). La perdre serait une catastrophe. Mieux vaut donc le moindre des maux comme 15 jours de reconfinement, jusqu’à la fin des congés de Toussaint. On serait alors plus relax pour les fêtes. »

De même, rappelez-vous aussi la limitation des déplacements « non essentiels », à quelques kilomètres de chez soi pour prendre l’air ou sortir son chien: rien n’est exclu, en Irlande, le périmètre est de 5 kilomètres et cet exemple irlandais est évoqué par certains experts.

Maisons de repos. L’inquiétude renaît au sujet des maisons de repos, dont le drame avait été au coeur de la première vague. On les dit mieux préparées et mieux équipées, mais l’infiltration du virus dans certaines d’entre elles les incitent à reconfiner quelque temps, en limitant fortement les visites. La décision a déjà été prise ce mercredi de ne plus autoriser que deux personnes différentes à Bruxelles, une bulle valable pour deux semaines. Le sujet, sensible, avait fait l’objet de débats houleux lors de la première vague.

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