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Comment Ecolo veut se rendre « sensible au genre »

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

« Non, nous ne sommes pas immunisés contre le sexisme ! ». Et c’est la seule présidente de parti francophone, Zakia Khattabi, qui le dit.

 » Si je suis à cette place, ce n’est pas parce que l’égalitarisme est dans notre ADN, mais bien parce que nos statuts garantissent la présence d’une femme à la coprésidence. Il faut aller plus loin. « , dit-elle. Avec son collègue Patrick Dupriez, elle a entamé un  » plan d’action du secrétariat fédéral  » dont Le Vif/L’Express a pu prendre connaissance.

Il vise à rompre avec  » la difficulté d’assurer la mixité des instances d’Ecolo  » et  » l’existence/ la persistence de rapports inégalitaires (voire violents) à l’interne « , présenté en conseil de fédération en décembre dernier. Après une phase d’audit faite d’entretiens, notamment avec des  » femmes ayant vécu des discriminations à l’intérieur du parti ou des hommes en ayant été témoins « , il devra coupler initiatives culturelles (formations et sensibilisation pour les membres et les cadres des deux sexes, le bannissement des blagues sexistes et du dénigrement, etc. ) et engagements institutionnels, comme un  » helpdesk  » pour les mandataires féminins ou la garantie que pour les élections de 2018 et 2019,  » la moitié des têtes de listes sont des hommes « .  » Ce processus d’empowerment que nous voulons engager doit aboutir à ce qu’en 2018 et 2019, si nous devons entrer dans des exécutifs, nous ne nous retrouvions pas à trouver une femme à tout prix parce qu’aucune ne s’est portée candidate « , espère Zakia Khattabi.

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