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Comment bien investir ? Voici des solutions de gestion pour tous les portefeuilles

Votre profil d’investisseur, votre patrimoine et votre goût du risque détermineront la formule qui vous convient le mieux. Pour les épargnants désireux de stimuler (un peu) le rendement de leurs placements, la banque privée paraît la plus adaptée. A noter : toutes les grandes banques proposent ce service.

1. L’investissement automatique

Les banques proposent désormais des plans automatiques qui vous permettent d’investir à votre rythme. Chez BNP Paribas Fortis, par exemple, le programme Flexinvest débute à partir de 30 euros par mois.  » Avant le moindre investissement, le client doit compléter un questionnaire afin de déterminer son profil de risques, ses objectifs et son horizon de placement « , explique Johan De Buyck, Product Manager Invest chez BNP Paribas Fortis.  » Nous déterminons ensuite le produit le plus indiqué : produit d’épargne, produit avec garantie de capital ou la formule Flexinvest adaptée à de nombreuses situations. La principale condition est que le client investisse pour du long terme, le strict minimum étant trois ans pour les fonds de placement les plus prudents. Son profil d’investisseur nous permet de l’aiguiller vers un des cinq profils de fonds stratégiques allant de conservateur à agressif. Si le client le souhaite, il peut opter pour un profil plus prudent. Nous laissons également le choix à nos clients entre fonds stratégiques classiques ou socialement responsables.  » En matière de coûts,  » le plan Flexinvest est gratuit, le client ne payant que les frais liés au fonds de placement « .

Notre avis : Les plans d’investissement sont idéaux pour commencer à investir. L’épargnant doit tenir compte des taxes et coûts liés aux fonds : frais d’entrée de maximum 2,5 % et coûts de gestion de l’ordre de 1,7 % par an. Pas de service de planification patrimoniale prévu.

Geert Van Herck, stratégiste en chef de Keyprivate.
Geert Van Herck, stratégiste en chef de Keyprivate.© DR

2. Le robot conseiller

L’intelligence artificielle a également déboulé dans le monde des placements. Parmi les différents acteurs ayant lancé ce genre d’offre, on retrouve la banque en ligne Keytrade Bank.  » Le service de gestion discrétionnaire Keyprivate s’adresse à tous les types d’épargnants, le seuil d’investissement étant relativement bas, à 15 000 euros « , expose Geert Van Herck, stratégiste en chef de Keyprivate.  » Concrètement, le client remplit un questionnaire nous permettant de définir sa tolérance aux risques et ses besoins. Nous l’orientons ensuite vers un des dix profils d’investisseur de Keyprivate, mais il peut privilégier un profil moins risqué. Les capitaux du client sont répartis entre douze fonds indiciels ( trackers) ciblant différents marchés d’actions, d’obligations, l’or et les matières premières. La clé de répartition est adaptée aux conditions des marchés par un algorithme balisé par le comité d’investissement de la banque avec comme principal objectif d’amortir les périodes de recul des marchés. Les frais de gestion sont de 0,90 % par an TVAC pour un patrimoine de 50 000 euros avec une évolution dégressive.  »

Notre avis : Les robots conseillers ont l’avantage de démocratiser la gestion discrétionnaire. Les coûts, frais et taxes sont de l’ordre de 1,7 % par an en globalité. Le principal inconvénient est toutefois l’absence de service de conseil patrimonial.

Stéphanie Grysolle, Head of Invest product marketing chez BNP Paribas Fortis.
Stéphanie Grysolle, Head of Invest product marketing chez BNP Paribas Fortis.© DR

3. Le personal banking

Dans le secteur bancaire, le personal banking cible ce que l’on appelle les clients mass affluent. Chez BNP Paribas Fortis, le service Priority s’adresse ainsi aux personnes détenant entre 85 000 et 250 000 euros.  » Tous nos clients ont accès aux fonds stratégiques et socialement responsables correspondant à leur profil de risque « , précise Stéphanie Grysolle, Head of Invest product marketing chez BNP Paribas Fortis.  » Nos clients Priority se voient également proposer une large gamme de solutions d’investissement et des recommandations personnalisées.  »

 » Le client Priority Banking a accès aux services d’un conseiller dédié pour ses investissements, ses assurances et ses crédits. Il bénéficie d’un check-up annuel de sa situation financière et son portefeuille d’assurances est examiné tous les trois ans par un expert. Il est convié à des séances d’information et a accès à des avantages exclusifs (événements culturels, sportifs, etc.). Nous avons toutefois constaté que ce n’était pas suffisant pour les clients les plus actifs, désireux de plus de conseils et de choix de produits (comme les actions individuelles) ainsi que d’une approche globale de leur patrimoine (incluant pension et succession). Notre package Priority Banking Exclusive (19,90 euros/mois) leur est destiné.  »

Notre avis : Le personal banking est un service généralement gratuit, mais centré sur les fonds de la banque. L’investisseur doit ainsi tenir compte de frais d’entrée (de maximum 3 %), de frais de gestion (de 1 % à 2% par an) et des taxes. Les conseils patrimoniaux complémentaires peuvent être payants.

4. La banque privée

Sabine Caudron, Head of Private Banking Brussels chez Degroof Petercam.
Sabine Caudron, Head of Private Banking Brussels chez Degroof Petercam.© DR

Chez Degroof Petercam, leader du marché en Belgique, les clients ont accès à la banque privée à partir d’un patrimoine de 250 000 euros.  » Un banquier privé accompagne chacun de nos clients, des premiers contacts pour la définition de ses besoins à la gestion sur le long terme de son patrimoine « , souligne Sabine Caudron, Head of Private Banking Brussels chez Degroof Petercam.  » Nous accordons une importance particulière à la gestion globale du patrimoine incluant les investissements, la structuration patrimoniale et les actifs professionnels. En matière de placements, de plus en plus de clients font confiance à notre expertise en optant pour nos fonds patrimoniaux et durables par profil d’investisseur. Nous offrons également des solutions en architecture ouverte en recourant aux fonds d’autres gestionnaires. En termes de coûts, les frais et taxes s’élèvent à environ 1,50 % par an pour un client avec un portefeuille en fonds patrimoniaux d’une valeur d’un demi-million d’euros.  »

Notre avis : En banque privée, l’offre de produits s’étoffe. Vous pouvez bénéficier d’avis si vous souhaitez acquérir des titres individuels. Les frais globaux diminuent avec l’importance du patrimoine. Vous profitez aussi d’un service de gestion patrimoniale complet et même d’un accompagnement si vous déménagez à l’étranger, par exemple.

5. Le wealth management

Le wealth management (ou gestion de fortune) est perçu comme une prolongation de la banque privée pour les personnes disposant d’un patrimoine conséquent. Fabrice de Boissieu, administrateur délégué chez Banque Transatlantique, préfère évoquer  » un service axé sur les solutions. Le wealth manager doit être capable d’appréhender le monde du client, d’organiser et de prévoir l’important volet administratif et réglementaire et d’aider le client à gérer au mieux son patrimoine au sens large « . Le portefeuille d’investissements (titres individuels, fonds, immobilier, etc.), la planification patrimoniale ou le financement des activités professionnelles sont ainsi adaptés aux besoins précis du client et généralement de la famille cliente. Du côté de Banque Transatlantique, il n’y a pas de patrimoine minimum fixe, mais il est évident qu’un haut niveau de services revêt un certain coût.

La fiscalité des fonds

Taxe sur les opérations boursières

Fonds et trackers de capitalisation : 1,32 % à la vente

Trackers de distribution agréés en Belgique : 0,12 % à l’achat et à la vente

Trackers non agréés en Belgique : 0,35 % à l’achat et à la vente

Précompte mobilier

Fonds de distribution : 30 % sur les dividendes

Fonds investissant au moins 10 % en obligations : 30 % sur la plus-value liée aux obligations (taxe Reynders)

L’auto-investissement ne s’improvise pas

Payer moins de frais, garder le contrôle sur ses placements, ne pas dépendre de gestionnaires dont vous ne savez rien… Les arguments en faveur de l’auto-investissement ne manquent pas. Mais attention à ne pas faire n’importe quoi. Nos infos et conseils sur levif.be

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