Rassemblements au Bois de la Cambre, le 21 février dernier. © Belga

Comité de concertation : les Belges adhéreront-ils à de nouvelles mesures?

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Face à la flambée du nombre de contaminations et d’hospitalisations liées au Covid, le Comité de concertation a décidé de se réunir une semaine plus tôt que prévu pour faire le point sur les mesures sanitaires. Il apparaît d’ores et déjà certain qu’il annoncera de nouvelles restrictions. Celles-ci risquent d’être difficiles à accepter pour une population déjà démotivée par un an de restrictions.

Il est question de fermer les écoles, de rendre le port du masque obligatoire en cinquième et sixième primaire, de fermer les centres commerciaux, de renforcer les contrôles sur le télétravail déjà obligatoire, mais de moins en moins respecté, et d’avancer le couvre-feu à 20h. Sur Twitter, le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, annonce qu’il ne respectera pas le couvre-feu si celui-ci est avancé, et appelle la population à la désobéissance civile.

https://twitter.com/tomvangrieken/status/1372812575604346880Tom Van Griekenhttps://twitter.com/tomvangrieken

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Même si elle vient d’un président de parti d’extrême droite, sa sortie illustre que les Belges sont de moins en moins motivés à suivre les mesures qui restreignent leurs libertés depuis plus d’un an. Début mars, le baromètre de la motivation, une initiative conjointe de quatre universités belges, indiquait que seuls 25 % à 35% des sondés restent pleinement convaincus de la nécessité des mesures. Soit à peine plus d’un Belge sur quatre.

Interrogé par Metro, le professeur en sociologie Ignace Glorieux (VUB) explique pourquoi, pour beaucoup de gens, la vie quotidienne manque de saveur. « Bien qu’entre-temps nous ayons en partie l’habitude, le rythme normal de travail nous manque : faire le déplacement, sortir de chez soi, et prendre congé du lieu de travail le vendredi soir. Faire d’autres choses le week-end nous manque aussi. C’est pourquoi les gens sont partis en masse dans les Hautes Fagnes, alors que c’était vivement déconseillé. »

La motivation joue pourtant un rôle fondamental dans la lutte contre la pandémie. Une étude montre que le taux de motivation a un effet direct sur les chiffres. Plus la motivation volontaire est élevée, au plus on voit réduire les pics d’infections, d’hospitalisations et même de mortalité. Pour renforcer cette motivation, les chercheurs appellent les politiques à ne pas jouer sur la peur, mais à mettre au point un plan cohérent d’assouplissement basé sur des valeurs seuils réalistes pour donner à la population une réelle perspective.

La résilience de la population

Cependant, il ne faut pas sous-estimer la capacité de résilience de la population. « On nous a presque tout pris, mais nous nous sommes adaptés à la situation. C’est notre nouvelle normalité », explique Elke Van Hoof (VUB), professeure en psychologie clinique à la VUB, à Metro. « S’adapter à la situation signifie que nous acceptons la situation étape par étape. Dans le cadre des lignes de craie, nous essayons d’en tirer le meilleur parti. C’est la résilience. »

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