Claude Moniquet © Belga

Claude Moniquet confirmé à la présidence des Libéraux Démocrates

Le petit parti des Libéraux Démocrates (ex-Listes Destexhe, droite radicale) a élu ce samedi à Bruxelles son président en la personne de Claude Moniquet, a-t-on appris dimanche auprès de l’intéressé.

A la suite des élections de mai dernier, qui s’étaient soldées par un échec des Listes Destexhe malgré l’apport de plusieurs transfuges en provenance du MR, l’expert en contre-terrorisme avait déjà été désigné président et porte-parole à titre provisoire. Les Listes Destexhe ont depuis changé de nom et le congrès fondateur de ce samedi était destiné à structurer la nouvelle formation, rebaptisée Libéraux Démocrates.

L’ancien sénateur Alain Destexhe, qui avait quitté le MR avec fracas pendant la campagne électorale, avait quant à lui fait un pas de côté, non sans pousser M. Moniquet. Outre ce dernier, trois autres candidats étaient en lice pour la présidence des Libéraux Démocrates: Jean-Marie Delfosse (ex-PSC, ex-CDF, ex-FDF, ex-PP), Jérôme Munier (ex-LiDé, ex-président des jeunes PP, soutenu par Patricia Potigny, l’ancienne députée wallonne qui avait fait tomber la majorité MR-cdH de Willy Borsus) et le Brainois Stanislas de Lantsheere.

C’est finalement M. Moniquet qui l’a emporté, avec 80% des votes valablement exprimés. Il a annoncé qu’il remettrait son mandat en jeu dans trois ans, alors que les statuts prévoient une présidence de cinq ans. Un rapprochement avait été tenté avec une autre petite formation « à la droite de la droite », renommée « Droite Populaire » (ex-« La Droite », qui avait elle aussi recueilli des anciens du PP), mais les pourparlers avaient échoué. Claude Moniquet, pour sa part, réfute tout autant le qualificatif de « droite radicale » – il compare son parti à celui des « Républicains » en France et parle de « droite classique » -, que tout contact avec la « Droite Populaire ».

Ces dix dernières années, de nombreux essais ont été menés pour construire une force politique à la droite du MR, aux confins de l’extrême droite. Seul le PP, aujourd’hui disparu, est parvenu à glaner l’un ou l’autre élu, dont un seul lui est resté fidèle. Il n’a pas été réélu en mai. Dans les deux semaines à venir, les entités régionales des Libéraux Démocrates (Région de Bruxelles, Provinces du Brabant Wallon, du Hainaut, de Liège, de Namur et de Luxembourg) procéderont à l’élection de leurs présidents qui constitueront, autour du président élu, le bureau politique du parti.

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