© BELGA/Nicolas Maeterlinck

Cirque Royal: le Conseil d’Etat rejette l’occupation précaire par Brussels Expo

Le Conseil d’Etat a rejeté l’occupation précaire du Cirque Royal par Brussels Expo, a annoncé l’intéressé jeudi par communiqué.

Pour rappel, le Botanique, gestionnaire des lieux depuis de nombreuses années, s’opposait à la décision de la Ville de rompre la convention de concession du Cirque royal au profit de Brussels Expo. Le centre culturel dénonçait un conflit d’intérêts puisque des élus de la Ville prenant part à la décision d’attribution sont, ou ont été, membres de l’ASBL Brussels Expo.

Si le premier juge a estimé que la Ville avait pris les mesures nécessaires pour prévenir un conflit d’intérêts, la Cour d’appel n’a pas suivi. Malgré ce dernier jugement, la Ville a autorisé le 6 juillet dernier l’occupation précaire du Cirque Royal par Brussels Expo. Le consortium Botanique/Sportpaleisgroup a alors introduit un recours en extrême urgence au Conseil d’Etat. Le sort du Cirque Royal dépend de la décision du juge sur le fond, attendue au printemps 2018.

Brussels Expo dénonce un acharnement juridique du consortium Botanique/Sportpaleisgroup et déplore ne pas pouvoir organiser les concerts programmés pour la saison 2017-2018. La cour d’appel de Bruxelles a pourtant déjà fait savoir à la Ville et à Brussels Expo qu’ils n’étaient pas légitimes à se prévaloir des conséquences négatives de leur propre comportement. Ceux-ci assurent qu’ils feront tout ce qui est leur pouvoir pour trouver des solutions avec les organisateurs de spectacles.

La Ville de Bruxelles exploitera elle-même la salle, dans l’attente du jugement sur le fond, selon le communiqué. Elle lancera les marchés publics nécessaires, dans un premier temps, pour la réalisation de travaux. Il est estimé dans ce communiqué que l’importance des travaux ne permettra pas une ouverture à la rentrée. « L’esprit de revanche dont fait preuve le consortium Botanique/Sportpaleisgroup dépasse l’entendement », a déclaré Mohamed Ouriaghli, échevin de la Ville de Bruxelles en charge des Propriétés Communales. « Ces acteurs culturels sont aujourd’hui responsables d’une très probable annulation de la saison prochaine au Cirque Royal, au détriment du secteur qu’ils prétendent tant défendre ».

Les représentants du Botanique défendaient qu’ils avaient fait naître la vie culturelle au Cirque royal et ils déploraient que le projet porté par la Ville introduisent des visées touristiques et événementielles. Quant aux travaux, ils avaient déjà assuré que le déménagement de leurs installations a été effectué en respect de la décision de première instance. « Je crois que ce n’était pas très subtil de désigner Brussels Expo juste après la décision de la Cour d’appel », estime le président du Conseil d’Administration du Botanique Jean Demannez. « Cela a pu apparaître aux yeux de la justice comme une provocation. (…) Nous ne sommes pas réhabilités dans notre droit d’exploitation, mais je supplie pour qu’on trouve un arrangement avec la Ville ».

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