» Chômeurs-fraudeurs » : les syndicats rejettent le bonus à la traque
Bien essayé. John Crombez (SP.A), secrétaire d’Etat à la Lutte contre la fraude, aimerait récompenser financièrement l’ardeur que mettent les organismes de paiement des allocations de chômage à détecter les fraudes.
Touchante attention : l’organisme pourra garder une partie des recettes de la fraude qu’il aura lui-même pistée auprès de « ses » chômeurs. Voilà qui sent la prime au rendement, l’incitant financier à la traque. Premiers interpellés, les syndicats en sont tout incommodés.
Claude Rolin, secrétaire général de la CSC, cale : « Quelle ineptie : nous n’avons pas vocation à réprimer des gens que nous indemnisons et défendons. » Eddy Van Lancker, secrétaire fédéral à la FGTB, recale : « D’accord pour agir préventivement. Mais contrôler les gens, ce n’est pas notre job. » John Crombez peut garder son bonus.
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