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Chahut parlementaire autour de la collaboration, une « foutaise » francophone

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a indiqué mercredi à la VRT-Radio ne pas souhaiter réagir au débat houleux qui s’est tenu mardi lors de la rentrée parlementaire en pleine polémique sur la collaboration avec le régime national-socialiste allemand qu’il a préféré ranger au rayon des « foutaises » qui animent la politique belge, singulièrement du côté francophone.

Le président de la N-VA était interrogé par téléphone depuis la Chine où il effectue comme bourgmestre d’Anvers un déplacement économique pour défendre les intérêts du port d’Anvers. « Quand vous êtes en Chine, vous avez autre chose à faire que vous occuper de cette sorte de foutaise qui anime la politique belge, certainement du côté francophone. Je n’ai aucune envie de réagir à cela », a indiqué Bart De Wever qui était interrogé sur le tumulte mardi à la Chambre.

Dans l’opposition, le PS, le cdH, Ecolo, le FDF et le PTB ont demandé mardi au gouvernement de s’expliquer sur le comportement du vice-premier ministre N-VA Jan Jambon et du secrétaire d’Etat N-VA à l’Asile et aux Migrations au sujet de déclarations et de leur participation parfois active à des événements au cours desquels on a rendu hommage à des figures de la collaboration et de l’extrême droite. Des démissions ont également été demandées. D’autres éléments controversés concernant M. Francken ont été révélés mercredi dans la presse.

Le Premier ministre Charles Michel n’a pas fait allusion à la controverse lors de la lecture de la déclaration de gouvernement, arguant du fait que l’exécutif ne bénéficiait pas à ce stade de la confiance de la Chambre. Devant les micros, il a en revanche rappelé que la collaboration avait été une erreur et une faute. Il a également dit avoir eu un contact avec Jan Jambon et Theo Francken, assurant qu’ils partageaient le point de vue du gouvernement d’une condamnation sans ambiguïté de la collaboration. M. Jambon a confirmé la chose auprès de la presse après une première tentative ambigue. M. Michel a ajouté qu’il ne tolérerait plus que la situation vécue ces dernières heures se reproduise.

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