Benoit Cerexhe © Belga

Cerexhe demande le maintien du projet avec ou sans Ismaël Saïdi

Le chef du groupe cdH au parlement bruxellois, Benoît Cerexhe, a demandé vendredi au gouvernement bruxellois de poursuivre le projet de financement de la réalisation de capsules vidéos dans le cadre de la lutte contre le radicalisme « avec ou sans M. Saïdi ».

Il a également demandé à Isaël Saïdi de revoir sa position. « La lutte contre la radicalisation et la défense de notre vivre-ensemble sont trop importants pour s’accommoder de cette renonciation », a commenté à ce sujet le chef de file du cdH, regrettant la décision prise par Ismaël Saïdi de ne plus donner suite au projet proposé par le gouvernement régional.

Benoît Cerexhe a également dénoncé les « diverses pressions exercées sur Ismaël Saïdi pour le contraindre à abandonner ce projet », alors que celui-ci pouvait utilement « mettre au service de l’intérêt collectif, son écriture, son talent de raconteur d’histoire, son excellente connaissance des cultures occidentale et musulmane, sa liberté d’artiste, et son engagement de citoyen ».

Pour l’élu du centre démocrate Humaniste, il faut faire poursuivre le projet par des auteurs/artistes qui connaissent le public auquel ces capsules vidéos sont censées s’adresser, et permettent de « bénéficier pleinement de la force et de la lumière générée par la sacro-sainte liberté de création ».

De Bock regrette de s’être exprimé sans disposer de toutes les informations

Le chef du groupe DéFI au parlement bruxellois, Emmanuel De Bock, a affirmé vendredi regretter de s’être exprimé sur le projet de financement par le gouvernement bruxellois de la réalisation de clips vidéo dans le cadre de la lutte contre le phénomène de radicalisation sans disposer selon lui de toutes les informations.

« Je regrette de m’être exprimé sur le projet présenté par Monsieur Saidi et accepté par le gouvernement, dans le respect de la loi, sans disposer de toutes les informations », a indiqué M. De Bock, vendredi, dans un communiqué.

Le chef du groupe DéFI a également dit souhaiter « que le gouvernement puisse également porter une attention à d’autres projets qui concourront, comme celui de M. Saïdi, à une prise de conscience pour sauvegarder les valeurs de notre démocratie et faire progresser l’affirmation du principe de la laïcité de l’Etat.

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort avait annoncé mercredi l’affectation par la Région-capitale d’un montant de 275.000 euros à la réalisation de capsules vidéo destinées à lutter contre la radicalisation. Ce travail avait été confiée à AviScène, l’ASBL du metteur en scène Ismaël Saïdi, qui a annoncé vendredi qu’il jetait le gant, face à certaines critiques.

Dans le viseur, les propos d’Emmanuel De Bock relayés jeudi par la RTBF et faisant part de son étonnement de voir « un montant aussi important » débloqué « alors que ce projet n’a pas encore été avalisé en conseil des ministres ». L’élu avait aussi déploré une absence de mise en concurrence entre les propositions de M. Saïdi et d’autres initiatives.

La décision d’Ismaël Saïdi a été amèrement regrettée par Rudi Vervoort et par le chef de file de DéFi au gouvernement, Didier Gosuin, qui a reproché plus directement à Emmanuel De Bock de s’être exprimé au départ d’informations inexactes.

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