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Ce que contient la note de PS et Ecolo pour la Wallonie et la FWB

La note finale reprenant les lignes directrices que le tandem PS-Ecolo compte présenter à l’ensemble des parlementaires wallons et de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) dans l’espoir de dégager une majorité pour la constitution des gouvernements wallon et de la FWB touche au but.

Le PS et Ecolo entendent mobiliser pleinement « le levier éducatif et culturel » propre à la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) pour assurer la transition écologique et sociale, expliquent-ils dans la note qu’ils ont transmise vendredi soir aux 94 députés de cette entité. Ces derniers sont invités à faire savoir d’ici mardi s’ils soutiennent la formation d’un gouvernement sur cette base.

Le document, « largement enrichi par la société civile », contient des lignes directrices à une déclaration de politique gouvernementale.

Un prochain gouvernement avec le PS et Ecolo souhaiterait en priorité s’attaquer à la pauvreté qui pénalise d’abord les enfants. Les deux formations envisagent entre autres un plan global de lutte contre la pauvreté infantile, la limitation des coûts de l’accueil et de l’école, l’extension des repas gratuits pour les élèves ou encore un calendrier de mise en oeuvre de la gratuité de l’enseignement obligatoire.

Socialistes et écologistes veulent aussi garantir l’accessibilité à tous à l’enseignement supérieur en élargissant les droits d’inscription réduits, en généralisant le gel du minerval ou encore en refinançant progressivement ce domaine.

Dans leur note, PS comme Ecolo soulignent que les premières années de la vie d’un enfant sont les plus déterminantes. Dans cette optique, ils veulent que toutes les familles accèdent à des places d’accueil de qualité pour leur enfants et proposent donc « de concrétiser la réforme des milieux d’accueil, de créer de nouvelles places dans les communes qui en manquent le plus », mais aussi « de lier les tarifs aux revenus des parents » ou encore d’améliorer la formation des professionnels de l’enfance.

La réforme de l’école devra également être poursuivie, insistent PS et Ecolo. « Il s’agira d’abord d’améliorer la transition entre la crèche et l’école maternelle par des mesures comme la réduction du nombre d’enfants en classe d’accueil et des projets pilotes sur le continuum entre le préscolaire et le scolaire », expliquent-ils.

Pour la suite, il conviendra « de mettre en place le tronc commun prévu par le Pacte pour un enseignement d’excellence pour permettre à chaque enfant de s’essayer à différentes pratiques afin de valoriser et de développer les compétences et les atouts de chacune et de chacun ».

Aux yeux des deux partis, cette nouvelle approche de l’enseignement doit diminuer les inégalités entre enfants, renforcer les apprentissages et la réussite. Les pédagogies innovantes seront encouragées dans ce même objectif.

PS et Ecolo affirment en outre vouloir renforcer la démocratie dans les écoles et évaluer régulièrement les acquis et les défauts du Pacte dans une dynamique qui permettra aux acteurs de terrain de s’exprimer de la manière la plus participative possible. Dans ce même esprit, ils entendent réformer l’enseignement spécialisé et l’enseignement qualifiant.

Le prochain gouvernement se fixe aussi comme objectif de renforcer les droits culturels de tous les habitants de la Fédération Wallonie-Bruxelles et l’accès à la culture dès la petite enfance. « La culture doit entrer dans les milieux d’accueil des tout petits, dans les écoles, dans les activités de jeunesse. Un parcours d’éducation culturelle et artistique sera mis en oeuvre et les lieux culturels devront être plus accessibles tant physiquement que géographiquement et financièrement », pointent les deux formations.

Ces dernières veulent enfin renforcer l’éducation aux médias et aux réseaux sociaux, « indispensable à lutter contre les fake news, les obscurantismes, le harcèlement et s’appuyer sur l’éducation permanente et critique tout au long de la vie ».

En Fédération Wallonie-Bruxelles, le PS et Ecolo disposent de 44 sièges sur 94. Un apport de DéFI, qui dispose de 3 députés serait insuffisant pour atteindre la majorité. Les autres formations de l’hémicycle sont le MR (23 sièges), le PTB (13) et le cdH (11).

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