Isabelle Simonis. © BELGA

Cartographier la prostitution pour mieux la prévenir

Isabelle Simonis, la ministre des Droits des femmes en Fédération Wallonie-Bruxelles, a lancé début février un appel d’offres dans le cadre d’un marché public visant à réaliser une étude sur les phénomènes prostitutionnels en Wallonie et à Bruxelles.

« L’objectif vise à pouvoir mieux informer le public sur la réalité de la prostitution et à démonter les stéréotypes dès l’école, de mettre en place des politiques de prévention de la prostitution et de lutter contre la traite des êtres humains », a-t-elle expliqué mercredi lors d’un événement organisé par le Lobby européen des femmes, en marge de la 59e session de la Commission de la condition de la femme à New York.

L’appel d’offres se clôturera à la fin du mois de mars et la ministre espère obtenir les résultats du projet en décembre prochain.

L’étude, qui devra répondre à un manque criant de données chiffrées sur la prostitution en Fédération Wallonie-Bruxelles, devra notamment identifier les différentes nationalités, les conditions de vie et les types de séjour des personnes prostituées, les lieux de concentration de la prostitution et les multiples formes de celle-ci, etc.

L’analyse, neutre et objective, devra tenir compte des inégalités structurelles qui existent entre les femmes et les hommes, dont les différences de ressources économiques et les relations de domination. « A titre personnel, en tant que femme, j’estime que la prostitution est une violence, une exploitation des inégalités et une atteinte à la dignité de la personne », conclut Isabelle Simonis.

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