Une empreinte pas toujours facile à prendre... © getty images

Carte d’identité: pas tous égaux devant l’empreinte digitale

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Le ministre de l’Intérieur (N-VA) a gagné : les empreintes digitales seront intégrées sur la puce de la carte d’identité.

Ni les doutes sur l’efficacité de la mesure, ni les états d’âme sur une possible intrusion dans la vie privée n’ont pu entamer la résolution de Jan Jambon (N-VA) à combattre ainsi de plus belle la fraude à l’identité.

Le hic, c’est que tous les Belges ne sont pas égaux devant l’empreinte digitale. C’est le cas des rares victimes d’adermatoglyphie, maladie génétique qui prive quelqu’un d’empreintes. Mais les services communaux appréhendent d’avoir à soumettre systématiquement de nombreuses personnes à une épreuve douloureuse sinon difficile : celles et ceux, souvent âgés, qui souffrent d’arthrite ou d’arthrose ; les travailleurs manuels et femmes au foyer aux doigts usés par des années de labeur ou de tâches ménagères ; et les femmes d’origine asiatique, aux empreintes digitales très fines et réputées coriaces à un scanner. Pour tous ces réfractaires malgré eux, tout doigt de chaque main sera bon à prendre.

Le Gapec (Groupement des agents population et état civil) redoute aussi la décision de ne conserver les empreintes dans une base de données que trois mois : le délai risque de faire bien des mécontents parmi ceux qui tardent à venir chercher leur nouvelle carte d’identité. Recommencer l’opération de prise d’empreintes et confectionner une nouvelle carte se feront à leurs frais.

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