Si les mouvements de jeunesse marquent tant, c'est parce qu'ils demeurent une "école de vie". © Jean-Marc Quinet/REPORTERS

Camp ou pas camp ? Les mouvements de jeunesse « en attente »

Julie Nicosia
Julie Nicosia Journaliste

Le Conseil national de Sécurité n’a pas évoqué de mesures précises concernant les camps d’été des mouvements de jeunesse en Belgique. En Flandre comme en Wallonie et à Bruxelles, le mot d’ordre est  » attendre  » afin d’envisager les différents scénarios.

Le camp d’été pour de nombreux scouts et animateurs est le rendez-vous attendu de l’année. Cependant, à l’heure d’envoyer la convocation aux parents pour les modalités du camp, un point d’interrogation persiste : les camps d’été auront-ils lieu ?

La fédération des Scouts Baden-Powell de Belgique a pris la décision « d’attendre le cadre donné par les autorités. » Ce sont les propos tenus par Adrien Mogenet, porte-parole de la fédération, qui ajoute : « les mouvements de jeunesse ont été cités lors de la conférence de presse. On s’attend, dès lors, à recevoir des informations concernant les modalités des camps la semaine prochaine (NDLR : lors du prochain Conseil nation de sécurité, vendredi prochain) ».

u003cstrongu003eOn réfléchit aux différents scénarios et on essaye de s’y préparer le mieux possibleu003c/strongu003e

Plusieurs scénarios sont envisagés par la fédération des Scouts Baden-Powell de Belgique :

  • L’organisation des camps, comme en temps « normal »
  • L’annulation des camps
  • L’organisation des camps, mais avec des contraintes comme le nombre de jours sur place ou une limitation du nombre de personnes

« Le camp est le point le plus important de l’année. On espère que les camps d’été auront lieu, mais on reste lucide. La santé des scouts et de la population, avant tout. Si on nous dit que pour le bien commun c’est mieux d’annuler les camps, on le comprendra. », conclut Adrien Mogenet.

Et en Flandre ?

Le ministre-président flamand Jan Jambon (N-VA) a laissé entendre mercredi que la décision du report des camps d’été revient aux mouvements de jeunesse.

Selon le porte-parole de Chiro, Niels De Ceulaer, le secteur de la jeunesse s’est mis d’accord avec le cabinet du ministre flamand de la Jeunesse, Benjamin Dalle et sont arrivés à la conclusion qu' »il serait dommage de tout annuler à l’avance. »

« Bien sûr, nous nous réjouissons d’un été avec des camps. Nous constatons un grand besoin chez les enfants et les jeunes. Cependant, nous sommes convaincus qu’en attendant, nous pourrons mieux évaluer la situation », a déclaré Jan Van Reusel, porte-parole des Scouts et Guides de Flandre. Les Scouts et Guides de Flandre ainsi que les Chiro espèrent donc plus de clarté après le 3 mai.

Autre menace sur l’organisation des camps d’été ?

Les camps pourraient être également annulés par les propriétaires ou les autorités communales.

« Les propriétaires d’un gîte ou d’une prairie ont le droit d’annuler et de révoquer l’occupation des lieux. C’est leur droit de propriétaire. », insiste Adrien Mogenet, porte-parole de la fédération des scouts de Belgique. « Dans ce cas-là, il revient au staff de rechercher un autre endroit. Cependant, nous n’avons aucun indice qui va dans ce sens-là », ajoute-t-il.

En ce qui concerne les autorités communales, le Bourgmestre a la prérogative d’autoriser ou non un événement sur son territoire, « nous y sommes particulièrement attentifs, car des communes vont plus loin dans les mesures. Nous sommes actuellement en contact avec le cabinet wallon des pouvoirs locaux pour essayer d’avoir une prise de décision uniforme, car nous avons des camps dans plusieurs communes et avoir des décisions différentes pour chaque commune compliquerait la situation », conclut le porte-parole de la fédération scoute.

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