Le 15 février 2010, la catastrophe de Buizingen avait fait dix-neuf morts. © Frederic Sierakowski/ISOPIX

Buizingen : la rentabilité avant la sécurité. Tout était dit

Le Vif

Le verdict est enfin tombé dans le procès Buizingen. Outre celle du conducteur qui avait brûlé le feu, le 15 février 2010, la justice a surtout reconnu la responsabilité d’Infrabel et de la SNCB, soulignant leur défaut de prévoyance et les conditions de travail des employés du rail.

Une responsabilité déjà pointée dans le rapport de l’organisme d’enquête indépendant sur les accidents ferroviaires, en… 2012. On y lisait :  » La croissance d’année en année du nombre de franchissements de signaux fermés est surtout due à la progression du trafic (nombre de trains circulant) et de sa densité relative aux capacités du réseau, dont la croissance entraîne une croissance encore plus rapide des interférences et donc du nombre de signaux rencontrés fermés par les conducteurs.  » Et de conclure :  » Le système ferroviaire belge ne possède pas une tradition de gestion de la sécurité sous-tendue par une vision systémique et intégrée du risque.  » La rentabilité avant la sécurité. Tout était dit.

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