Ahmed Laaouej (PS) © BELGA/Nicolas Maeterlinck

Budget : « Des chiffres gonflés au botox »

Le chef de groupe PS à la Chambre, Ahmed Laaouej, a contesté samedi l’interprétation que donne le gouvernement des chiffres budgétaires de 2017.

« On a gonflé au botox les chiffres de 2017 mais cela risque de bien vite retomber lorsqu’il faudra préparer les budgets de 2018 et 2019 », a-t-il averti.

Jeudi et vendredi, le Premier ministre ainsi que les ministres du Budget et des Finances ont présenté les chiffres budgétaires de 2017 qui sont meilleurs que prévu. Le déficit structurel représentera 1,1% du PIB contre 1,8% en 2016, soit une amélioration supérieure au rythme de 0,6% établi par les instances européennes.

Selon la ministre du Budget, Sophie Wilmès, le budget ne s’est jamais aussi bien porté depuis la crise financière de 2008. Elle y voit les résultats d’une politique reposant à la fois sur l’assainissement des finances publiques et la relance économique.

« Ce sont des déclarations tapageuses qui ne trompent personne », a répliqué le chef de groupe socialiste.

L’une des raisons de l’embellie de 2017 repose sur l’augmentation des versements anticipés des entreprises en raison de l’augmentation de la pénalité décidée par le ministre des Finances, a-t-il indiqué. En d’autres termes, le gain de l’année passée pourrait devenir un manque à gagner cette année.

Le député pointe aussi les conséquences d’une augmentation de la fiscalité sur la consommation, qui touche tous les ménages, et relativise l’augmentation de la masse salariale. « Les chiffres européens nous montrent que la Belgique est l’un des pays où le rapport salaire/travail augmente le moins », a-t-il ajouté.

Quant aux cotisations sociales, selon des chiffres de la Banque nationale, leur part de PIB diminue.

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