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Bruxelles presse Charles Michel d’agir face à la situation à l’Offices des Etrangers

Les autorités bruxelloise ont demandé jeudi soir au Premier ministre Charles Michel de leur fournir des réponses concrètes, vendredi, à l’issue du Conseil des ministres, à « la situation critique » liée à l’accueil de réfugiés à proximité de l’Office des Etrangers devant lequel ils se pressent pour introduire une demande d’asile.

A l’issue d’une réunion associant des représentants du gouvernement bruxellois, des communes les plus concernées, et des CPAS de la capitale, elles ont adressé à Charles Michel, un courrier dans ce sens, déplorant l’absence de réponse de Théo Francken », le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, aux tentatives de prise de contact des ministres Fremault, Smet et Vervoort, depuis une semaine.

« La Région bruxelloise, la Ville de Bruxelles et les communes de Schaerbeek et de Saint-Josse ainsi que les CPAS bruxellois tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme. Elles appellent le gouvernement fédéral à prendre sa responsabilité et la pleine mesure de la situation », ont elles fait savoir dans un communiqué commun diffusé à l’issue de la réunion.

Sur base des rapports des différentes associations et équipes oeuvrant sur le terrain, les représentants des différentes entités autour de la table ont constaté que « la situation se dégrade de jour en jour » et l’incapacité de l’Office des étrangers de résorber les files d’attente.

Réunis en urgence jeudi soir, les ministres bruxellois Pascal Smet et Céline Frémault, les représentants du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, ainsi que les bourgmestres de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur, de Schaerbeek, Bernard Clerfayt, et de Saint-Josse Ten Noode, Emir Kir, ont fait le point sur la situation aux abords de l’Office de Etrangers.

Qualifiant de « réels » « les risques d’une crise humanitaire et de santé publique dans la capitale de l’Europe, les ministres, bourgmestres et les présidents de CPAS bruxellois ont demandé par conséquent la fin de la limite administrative de 250 dossiers traités par jour afin que tous les demandeurs soient enregistrés le jour même et envoyés vers un centre d’accueil; et l’activation du plan de répartition des migrants sur l’ensemble du territoire belge.

Ils souhaitent aussi l’examen de l’option d’une décentralisation des bureaux de l’Office des étrangers vers d’autres grandes villes belges à l’image du plan de répartition demandé par la Belgique au niveau européen et une coordination des initiatives civiles avec les autorités bruxelloises sur la gestion de la crise.

La Région bruxelloise, les communes et les CPAS, ont enfin insisté sur leur disponibilité à « travailler de manière constructive afin d’éviter une crise humanitaire ».

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