La traditionnelle fête de l’Iris, le 8 mai, a célébré une Région bruxelloise meurtrie par les attentats du 22 mars dernier. Mais pour la circonstance, aucune personnalité de premier plan n’était présente.
Le rendez-vous a ostensiblement été snobé par le Premier ministre Charles Michel (MR) ainsi que par les ministres-présidents Geert Bourgeois (N-VA, Flandre) et Paul Magnette (PS, Wallonie).
Christos Doulkeridis, ancien membre du gouvernement bruxellois et aujourd’hui député d’opposition, s’étrangle : « Je trouve cela absolument scandaleux que le Premier ministre n’ait pas été là. Pourquoi le ministre-président Rudi Vervoort ne l’a-t-il pas invité à faire un discours ? Mais non : il préfère jouer les Calimero ! » Profondément « choqué », Doulkeridis dit avoir mal à sa ville. « Nous avons été frappés de manière très dure, mais qui était là pour panser nos plaies ? Il y a eu une manifestation depuis le 22 mars, et elle était d’initiative privée (NDLR : organisée par le mouvement Tout Autre Chose).
A Paris, le président en personne a marché devant le cortège avec des dirigeants du monde entier. » Bruxelles délaissée, Bruxelles abandonnée : c’est la faute, dit-il, à une majorité PS-CDH-FDF « qui ne fait rien ». Un cri du coeur.