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Bruxelles : avec Reynders et De Wolf, le MR présente une équipe « de rassemblement »

Le vice-Premier ministre Didier Reynders et le chef des députés régionaux bruxellois du MR Vincent De Wolf se sont partagé les responsabilités pour l’avenir du parti à Bruxelles, présentant lundi à la presse un ticket « de rassemblement » pour la présidence de la régionale, avant les élections de 2014.

Réunis au siège du parti, les députés et bourgmestres MR bruxellois ont approuvé à l’unanimité la proposition du président du parti Charles Michel de présenter M. Reynders à la présidence de la régionale bruxelloise et à la tête de liste pour les législatives de 2014.

Le chef de groupe au parlement bruxellois et bourgmestre d’Etterbeek Vincent De Wolf est pour sa part proposé comme tête de liste aux régionales de 2014 et secrétaire politique de la régionale.

Ce compromis, que les membres du MR devront approuver entre le 9 et le 13 janvier, permet d’éviter un « combat des chefs » à Bruxelles qu’aucun des deux hommes ne souhaitait, a souligné Vincent De Wolf.

Didier Reynders, pour sa part, a reconnu la légitimité de ce dernier à avoir revendiqué la présidence de la régionale. « L’enjeu de 2014 est toutefois plus large que le cadre régional » des 19 communes, a souligné M. Reynders pour justifier la préférence qui lui a été accordée.

Anticipant de nouvelles tensions communautaires après ce multiple scrutin, l’actuel chef de la diplomatie belge s’attend à des débats difficiles sur l’avenir du pays. « Bruxelles sera l’enjeu le plus important, il lui faut un projet ambitieux pour peser sur les discussions », a-t-il commenté, rappelant qu’en tant que tête de liste à la Chambre, il se présentera non seulement sur les 19 communes, mais aussi sur les 6 à facilités.

« Il faudra des personnalités capables de faire entendre leur voix et le rôle international de Bruxelles », a-t-il ajouté. Crédité de bons résultats aux dernières communales en Région bruxelloise, le MR ambitionne de devenir le premier parti régional en 2014 et sur « les 25 communes ».

Trois vice-présidents seront aussi proposés pour compléter le duo Reynders-De Wolf à la régionale: la future bourgmestre de Molenbeek Françoise Schepmans, l’échevin d’Uccle – nouvelle commune de Didier Reynders – Boris Dilliès et la future échevine de Ganshoren Sabrina Baraka, dont le seul nom serait gage de victoires futures pour le parti, a souri Vincent De Wolf.

« Ce ticket fait preuve à la fois d’expérience et de renouveau », a commenté Charles Michel, satisfait d’un compromis peu évident au vu de certaines déclarations des dernières semaines.

La cheffe de groupe MR au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait certes annoncé qu’elle ne briguerait pas le renouvellement de son mandat à la tête de la régionale bruxelloise du MR, mais elle s’était portée candidate à la tête de liste en vue des régionales de 2014, qui échoit finalement à Vincent De Wolf. Absente lundi à la conférence de presse, elle mènera une réflexion au sein du MR sur l’articulation entre l’enseignement et le développement économique, qui doit mener à un congrès en 2013, a indiqué Charles Michel.

« Françoise Bertieaux a atteint de bons résultats tant aux élections que lors de la négociations de majorités », a pour sa part relevé Didier Reynders. L’ancien chef de file des libéraux liégeois a souligné qu’il prenait pied progressivement à Bruxelles, « où j’ai passé dans mon existence la plus grande partie de mon temps éveillé ».

Le ticket Reynders-De Wolf ne devrait pas avoir de concurrence, même si d’autres candidats peuvent théoriquement se déclarer jusqu’au 5 décembre. « Je ne pense pas qu’il y ait un grand suspens », a commenté Vincent De Wolf, tandis que Didier Reynders soulignait que le MR serait le premier parti bruxellois en ordre de marche pour les scrutins de 2014.

Le Vif.be, avec Belga

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