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bpost en grève le 10 octobre

La CGSP Poste a déposé un préavis de grève chez bpost pour le 10 octobre, a-t-elle indiqué jeudi, confirmant une information du Soir. Elle suit ainsi la CGSP Cheminots qui a annoncé vouloir paralyser le rail le même jour.

Conséquence directe de cette grève des postiers, le courrier ne sera probablement pas distribué, a expliqué Pascal Decouttere, permanent syndical CGSP. La forme exacte que prendront les actions n’est pas encore déterminée. Cette grève fait suite aux déclarations des ministres de l’Economie Kris Peeters (CD&V) et des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) au sujet d’éventuelles privatisations des entreprises publiques dont la SNCB ou bpost. Propos qui ont ensuite été tempérés par le Premier ministre, Charles Michel.

Le préavis de grève n’est à ce stade pas suivi par les autres syndicats au sein de bpost. « C’est un coup de semonce. Nous voulons signifier au gouvernement fédéral que nous ne voulons pas de cette ligne de conduite », a indiqué M. Decouttere. Pour le syndicat socialiste, réduire la participation de l’Etat dans bpost est un non-sens, puisque ce dernier ferait une croix sur des dividendes conséquents (130 millions d’euros en 2016). Il craint aussi un plan social et des ambitions accrues en termes de productivité, sans oublier un impact sur la notion de service public, a expliqué Pascal Decouttere. Le préavis de grève sera déposé la semaine prochaine, a souligné le secrétaire général de la CGSP Poste, Jacques Lespagnard. « Nous nous inscrivons clairement dans le programme d’actions annoncé par la CGSP au niveau fédéral », a-t-il indiqué.

La centrale générale des services publics de la FGTB a appelé mardi à une « journée de réaction » le 10 octobre pour dénoncer la politique du gouvernement fédéral. Les préavis de grève doivent être introduits par secteurs d’activité, c’est pourquoi la CGSP Cheminots, puis la CGSP Poste annoncent individuellement leurs actions. Outre les déclarations sur les privatisations d’entreprises publiques ressenties comme une « provocation », M. Lespagnard invoque aussi le mécontentement des travailleurs concernant le service minimum en cas de grève et le dossier des pensions.

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