Farida Aarrass © Belga Image

Bad buzz pour la famille Aarrass

Le parquet de Liège ne poursuivra pas les auteurs de la « très mauvaise blague » infligée à la Bruxelloise Farida Aarrass et sa famille. La justice en est restée là, faute d’élements infractionnels.

Le bourgmestre de Lierneux, André Samray (CDH), ne décolère pas. Le parquet de Liège ne poursuivra pas les auteurs de la « très mauvaise blague » infligée à la Bruxelloise Farida Aarrass et sa famille. Dans la nuit du 29 au 30 août 2020, celle-ci et sa fille avaient été terrorisées, à travers les fenêtres d’un gîte loué à Hierlot, à la vue de trois hommes vêtus de noir et portant des masques de clown qui avaient abandonné des abats et deux croix en carton maculées de sang avant de « s’enfuir en hurlant ».

La police locale de Stavelot-Malmedy ne l’avait pas prise au sérieux, regrettait Farida Aarrass, ex-porte-parole du comité Free Ali Aarrass désormais sans objet puisque son frère, libéré des geôles marocaines, venait de rentrer en Belgique. Sa plainte, puis l’enquête ouverte par le parquet et confiée à la PJF de Liège a mené à des « proches », sans préciser s’il s’agissait de parents ou d’amis.

La justice en est restée là, faute d’éléments infractionnels: discrimination religieuse, élément moral de malveillance (c’était une « blague ») ou appel intempestif à l’autorité (« les victimes étaient de bonne foi »). « Cette situation nous choque, car l’enquête a été longue, mais il n’y avait pas suffisamment d’éléments pour poursuivre« , a commenté le procureur de division de Verviers, Gilles de Villers Grand Champs.

« Cela a donné une mauvaise image du village de Hierlot et causé un stress chez les personnes âgées. J’ai du mal à accepter que cet acte soit qualifié de mauvaise blague », s’indigne le bourgmestre de Lierneux. Le bad buzz ne se limite pas à cet étrange épisode ardennais. Au début du mois de mai dernier, la chaîne Maghreb TV a recueilli le témoignage d’Abderrazak Soumah, un ancien émir du groupe des moudjahidines au Maroc. Il affirme qu’en 2001, Ali Aarrass lui aurait remis une kalachnikov et deux pistolets et aussi, en 2004, 7 000 euros provenant de la librairie Al Noor, de Molenbeek. Des accusations aussi invérifiables que les dénégations de l’intéressé, car il n’y a eu aucun procès en Belgique.

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