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Attentats: la police a dû utiliser Whatsapp…

La commissaire générale de la police fédérale Catherine De Bolle a demandé une enquête sur la panne du réseau de communication Astrid, destiné aux services de secours et de sécurité, après l’attentat perpétré dans l’aéroport de Zaventem, écrivent le Nieuwsblad et la Gazet van Antwerpen samedi.

Le système n’aurait pas fonctionné pendant des heures. En conséquence de cela, les opérations de secours menées par la police ont été rendues plus difficiles.

Selon un agent interrogé par les quotidiens, les services ont dû communiquer via l’application Whatsapp. Un porte-parole de la police confirme que lors des opérations de secours et de sécurisation, tout ne s’est pas déroulé comme prévu mardi.

« De sérieux problèmes de capacité »

Le système Astrid, opérateur télécom dédié aux services de secours et de sécurité en Belgique, a connu de sérieux problèmes de capacité, surtout en Région bruxelloise, ont reconnu samedi les responsables du réseau dans un communiqué de presse.

« Les systèmes de communication d’Astrid ont été surchargés par la mobilisation exceptionnelle des forces de police, des pompiers, des services ambulanciers, de la défense et de tous les autres services de secours et de sécurité durant la situation d’urgence » de mardi, explique le réseau Astrid.

« Le réseau de radiocommunication, qui couvre l’ensemble du territoire, n’a pas connu de panne globale. Après les attentats à l’intérieur de la station de métro, les antennes-relais situées dans les environs des attentats ont été saturées. Du fait du caractère exceptionnel de la situation d’urgence (…), certaines antennes-relais du réseau radio ont reçu, en l’espace de quelques heures et dans un rayon limité, une quantité inédite de communications. Les services de secours et de sécurité ont reçu des demandes de renforts des quatre coins du pays, ce qui a généré un trafic radio exceptionnel. Par ailleurs, la panne des réseaux GSM commerciaux a entraîné une explosion des communications radio. »

Quant aux numéros 101, 100 et 112, s’ils ont été fortement sollicités également, « ils ont continué à bien fonctionner ».

Après les attentats, Astrid a procédé conjointement avec les utilisateurs à une analyse de son fonctionnement, « tant sur le plan technique qu’opérationnel. « Des lignes d’action et recommandations concrètes en termes d’utilisation des radios et de formation ont été définies. Une optimisation technique du réseau avait déjà été prévue dans le plan d’entreprise approuvé par le conseil d’administration », conclut-on.

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