Me Virginie Taelman © BELGA

Attentat au musée juif: « La tuerie n’est pas un attentat mais l’exécution ciblée d’agents du Mossad »

Le Vif

La tuerie au Musée juif « n’est pas un attentat mais l’exécution ciblée d’agents du Mossad », a asséné mardi devant la cour d’assises de Bruxelles Me Virginie Taelman, l’une des avocates de Mehdi Nemmouche, lors de la lecture de l’acte de défense.

Pour l’avocate, il est « grotesque et risible » de penser que le « tueur professionnel » du Musée juif n’aurait pas utilisé la kalachnikov qui était en sa possession pour fuir les douaniers qui l’ont interpellé à Marseille.

Mehdi Nemmouche se « fiche » par ailleurs de Mohammed Merah, qui a été présenté comme son idole, et n’avait aucune intention de devenir un martyr, selon Me Taelman. L’accusé « a été mis en possession d’un sac dont il ne connaissait pas le contenu », affirme-t-elle. L’avocate s’en est aussi pris à la photo du tueur présentée à des amis de Mehdi Nemmouche durant l’enquête.

« Sur les images de vidéo-surveillance, le tueur porte des lunettes qu’il n’enlève à aucun moment. Or, sur la photo montrée, le tueur ne porte pas de lunettes et un visage a été reconstitué. » La défense déplore que l’inspecteur en charge du cliché, qui a reconnu avoir joué sur la luminosité du portrait, ne soit pas appelé à témoigner devant la cour comme elle l’avait demandé.

Cette « manipulation » explique pourquoi Mehdi Nemmouche a refusé de collaborer durant l’enquête, selon son avocate. A l’issue de la lecture de l’acte, la défense a réclamé plusieurs visionnages.

En tout premier lieu, les images de vidéo-surveillance du musée, ce qui est essentiel pour « comprendre le trucage qui est au centre du procès », selon Me Courtoy. Les avocats de Mehdi Nemmouche réclament aussi la projection de l’émission de la RTBF « Devoir d’enquête » et d’un extrait du journal télévisé de RTL-TVi, dans lesquels sont évoqués les liens professionnels entre les époux Riva et les services secrets israéliens.

Enfin, Me Courtoy a demandé que soit visitée par la cour une maison de l’avenue des Chandeliers, près du Musée juif, qui a été louée sous une fausse identité à l’époque des faits.

Belga

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