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Assises du Hainaut: l’épouse du boulanger n’a pas pu reconnaitre le tireur

La veuve du boulanger Pascal Hennuy, venue témoigner mercredi devant la cour d’assises du Hainaut, n’a pas pu décrire l’auteur du tir mortel car les suspects étaient encagoulés.

Dorian Cherpion, Abdelah Mostefa et Frédérick Echazar sont accusés de vol ayant entraîné la mort de Pascal Hennuy, à Jamioulx le 5 novembre 2007. Les accusés, à l’exception de Dorian Cherpion, sont également jugés pour d’autres faits connexes.

Par le biais de la connexité, Tahar Zouad est aussi jugé pour les faits qui se sont déroulés à Virelles (Chimay) le 20 octobre 2007, et à Wayaux (Les Bons Villers) le 24 octobre 2007.

Dominique Scailquin, veuve de la victime, est venue exposer le profil de son époux qu’elle a décrit comme sociable, joyeux et perfectionniste. Pascal Hennuy avait perdu sa maman à l’âge de 13 ans et s’était dès ce moment investi dans le travail. « Tout ce qu’il acquérait, c’était à la sueur de son front », a souligné le témoin.

Interrogée par le président sur les relations qu’elle et son mari entretenaient avec leur apprenti Anthony M., qui a fourni toutes les informations permettant aux agresseurs de cambrioler la boulangerie, le témoin a déclaré qu’ils le considéraient comme l’enfant de la maison. « Pascal le connaissait depuis tout petit, il l’avait pris sous son aile pour lui enseigner le métier. Mais Anthony avait des rêves de grandeur et voulait tout, tout de suite », a précisé Dominique Scailquin.

Selon le témoin, Anthony M. leur aurait proposé d’acquérir un 357 Magnum qu’il pouvait leur fournir, suite à deux vols précédents les faits, dans la boulangerie.

Des voisins sont venus rapporter que le jour des faits, alertés par les hurlements du chien, ils avaient observé par la fenêtre la fuite de quatre auteurs vêtus de couleur sombre et encagoulés.

Pour Jean-Pierre M., le père d’Anthony M., la haine que nourrissait son fils envers Pascal Hennuy est incompréhensible? « Pascal et moi étions plus que des amis. Il considérait Anthony comme son propre fils et je pensais qu’il le lui rendait bien », a-t-il confié.

Jean-Pierre M. qui a lui aussi travaillé à la boulangerie, a indiqué que Pascal Hennuy en tant que patron se montrait sévère et exigeant mais correct. « Anthony gagnait six euros de l’heure. Par mois il devait toucher entre trois et quatre cents euros », a confirmé le témoin.

Le Vif.be, avec Belga

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