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Armand De Decker quitte le MR

La député bruxellois Armand De Decker a décidé de démissionner du MR après l’annonce de son inculpation dans l’affaire dite du Kazakhgate.

Lire notre article : Armand De Decker inculpé

L’ex-bourgmestre d’Uccle l’a annoncé lundi après-midi dans un courrier électronique adressé au président du Mouvement Réformateur, Olivier Chastel, a-t-on appris lundi à bonne source. L’information a été confirmée à la présidence du parti, et par M. Chastel, lui-même via Twitter.

https://twitter.com/OChastel/status/993490987182886915Olivier Chastelhttps://twitter.com/OChastel

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Suite à son inculpation pour trafic d’influence, à Mons, dans le dossier du Kazakhgate, le président du MR lui avait demandé de démissionner de ses mandats électifs.

La présidence du parti n’a fait aucun commentaire sur le contenu du courriel adressé par M. de Decker au président du Mouvement Réformateur. A bonne source, on apprend que l’ex-bourgmestre d’Uccle s’est dit très déçu de l’attitude de son parti auquel il était, a-t-il dit, fort attaché.

Il a également pointé le manque de respect de la présomption d’innocence et du travail accompli pour le parti libéral durant sa longue carrière politique. Il semble que M. De Decker ait appris son inculpation par voie de presse, avant d’en avoir été informé directement.

Celui qui fut aussi président du Sénat, a par ailleurs adressé au président du MR les arguments avancés via ses avocats, par voie de communiqué, plus tôt dans la journée. Armand De Decker y disait « prendre acte » de son inculpation, estimant que les motivations retenues par le juge d’instruction coupaient court « à toute une série de fantasmes que la presse et certaines personnalités ont véhiculé dans le public ».

« Avec une totale sérénité »

Dans ce communiqué, le député bruxellois estime ainsi que les motifs retenus dans son inculpation confirment l’absence de son implication dans le travail législatif qui a abouti aux lois de 2011 d’élargissement de la transaction pénale. « Il est dès lors acquis que, comme (je l’ai) toujours affirmé, (je n’ai) eu aucun comportement répréhensible à propos de ces nouvelles lois. La Commission d’enquête parlementaire dite Kazakhgate l’a aussi confirmé de manière éclatante », juge-t-il.

Inculpé du chef de trafic d’influence, M. De Decker conteste aussi que sa visite, en février 2011, au domicile du ministre de la Justice de l’époque, Stefaan De Clerck, puisse être retenue contre lui. « Il est absurde de penser (que j’aurai) rendu visite au ministre et à son cabinet ministériel pour obtenir une transaction qu’il est légalement impossible d’obtenir à cette époque. La transaction pénale élargie n’existait tout simplement pas en droit belge au moment de cette visite. La transaction pénale fut possible à la suite du vote des lois adéquates par le Parlement, en dehors de toute implication de (ma part), a fait valoir l’ancien président du Sénat et ministre d’Etat. « Soutenir que (m)a démarche fut de demander au ministre d’enjoindre au procureur général de conclure une transaction sans la moindre base légale démontre l’inanité des accusations portées contre (moi). Le trafic d’influence est inconcevable s’il s’agit de demander à un ministre de faire quelque chose qui n’est ni dans ses prérogatives ni dans ses possibilités », a-t-il ajouté, disant attendre « avec une totale sérénité » la suite de l’instruction judiciaire.

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