"Des mesures supplémentaires sont nécessaires", affirme Alexander De Croo © belga

Alexander De Croo veut clarifier l’ambition climatique de la Belgique

Le Vif

Le Premier ministre belge Alexander De Croo a affirmé jeudi, à son arrivée au sommet européen de Bruxelles, sa volonté de clarifier l’ambition climatique de la Belgique, en insistant notamment sur l’apport de la technologie.

La Belgique ne figure pas parmi les onze États (France, Danemark, Estonie, Finlande, Irlande, Lettonie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Espagne et Suède) qui ont exprimé mercredi dans une lettre commune leur soutien à une baisse d' »au moins 55% » d’ici 2030, telle que la Commission le propose.

Et son actuel plan énergie-climat, déposé fin de l’année dernière, a été jugé trop peu ambitieux par l’exécutif européen. Un jugement qui ne tient toutefois pas encore compte des objectifs du nouveau gouvernement belge, en place depuis deux semaines.

« Il est important de clarifier aujourd’hui que nous voulons une stratégie climatique ambitieuse pour atteindre la neutralité carbone en 2050 », a d’emblée affirmé M. De Croo.

Le libéral flamand n’y voit pas un intérêt seulement climatique, mais aussi économique, pour la Belgique. « Il est important que la Belgique ne rate pas le train de la technologie. Notre pays lui-même ne sauvera pas la planète, mais la technologie qui vient de Belgique, qui vient d’Europe, peut jouer un rôle très important », a-t-il insisté, alors que le budget 2021-2027 de l’UE prévoit de fortes subventions aux technologies vertes.

Le Parlement et la Commission attendent que le Conseil (États membres) s’accorde sur l’objectif de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030 pour pouvoir négocier un chiffre définitif pour l’UE. Le premier réclame -60% par rapport aux niveaux de 1990, la deuxième -55%. Le sommet de ces jeudi et vendredi doit aider les Vingt-sept à avancer, mais un accord n’est pas attendu avant le sommet de décembre.

C’est en effet avant la fin de l’année que, selon l’accord de Paris de 2015 sur le climat, l’UE et ses États membres doivent actualiser leurs contributions respectives, dans le cadre d’une ambitieuse loi climat ouvrant la voie à de multiples réglementations. L’Allemagne, qui assure la présidence tournante de l’UE, vise l’unanimité des États membres. Mais des pays de l’est aux économies très dépendantes du charbon, comme la Pologne ou la Tchéquie, ont déjà prévenu qu’elles ne parviendraient pas à réaliser -55% sur leur territoire. Ils pourraient réclamer des financements supplémentaires, notamment via le « Fonds de transition juste ».

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