Alexander De Croo © belga

Alexander De Croo: « Il est inacceptable qu’une personne considérée comme dangereuse ait accès à des armes »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Ce jeudi, le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) et la ministre de la Défense Ludivine Dendonder (PS) ont répondu aux questions à la Chambre relatives au militaire en fuite. Tous les partis, à l’exception du Vlaams Belang, se demandent comment un individu fiché par l’OCAM et déjà sanctionné par l’armée ait pu avoir accès des armes. « C’est inacceptable », a déclaré le Premier ministre Alexander De Croo.

Les forces de l’ordre recherchent depuis mardi soir Jürgen Conings, un militaire de 46 ans répertorié comme « extrémiste potentiellement violent » par l’OCAM (l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace). Le fugitif armé avait menacé de s’en prendre aux structures de l’État et à plusieurs personnalités, dont le célèbre virologue Marc Van Ranst, qu’il avait déjà intimidé par le passé.

À l’exception du Vlaams Belang, tous les partis se demandent comment Jürgen Conings, étiqueté « extrémiste potentiellement dangereux » par l’OCAM, ait eu accès au dépôt d’armes de la caserne de Leopoldsburg. Lundi, il a commencé à y travailler avec des lance-roquettes et des armes lourdes. La police et l’armée le recherchent de toutes leurs forces.

« J’imagine qu’aucun soldat ne figure sur la liste de l’OCAM parce qu’il a liké trois photos ou choisi un dessert à la cantine. Comment cette personne n’est-elle pas suspendue? Les trente soldats d’extrême droite font-ils l’objet d’un suivi ? », s’est ainsi interrogé François De Smedt, président de Défi.

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Le Premier ministre Alexander De Croo a demandé que l’armée prenne rapidement des mesures pour éviter ce genre de situations. « La ministre de la Défense, Mme Dedonder, et moi, avons été très clairs à ce sujet ce matin lors d’une réunion du Conseil national de sécurité », a-t-il déclaré . « Il est inacceptable que quelqu’un qui est considéré comme dangereux ait encore accès à des armes ».

Des mesures fortes

« Dès que ces comportements sont apparus, ce militaire n’aurait plus dû avoir accès à ces armes et aurait dû faire l’objet d’un contrôle plus strict. », a reconnu la ministre de Défense Ludivine Dendonder. Les contrôles actuels ne suffisent plus, à ses yeux. Des mesures « fortes » seront prises, comme l’interdiction d’accéder à certains quartiers, aux chambres d’armes et, s’il apparaît que le comportement d’un militaire n’est pas compatible avec son statut, un licenciement pourra être décidé. « Il n’y a pas de place à la Défense pour les racistes et les fascistes », a-t-elle également déclaré.

« Plusieurs enquêtes internes sont en cours par rapport à ce qu’il s’est passé ces derniers jours afin de percevoir les lacunes qui ont conduit à cette situation et les résoudre le plus rapidement possible », a-t-elle ajouté.

Avec Belga

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