© Belga

Ahmed Laaouej: « Le résultat d’un gouvernement avec la N-VA? Un Vlaams Belang avec 18 sièges »

Le résultat d’un gouvernement avec la N-VA se résume principalement à une poussée du Vlaams Belang passé de trois à dix-huit sièges, a affirmé dimanche le président de la Fédération bruxelloise du PS, Ahmed Laaouej, à l’attention du CD&V. Dans les discussions fédérales, le parti démocrate-chrétien flamand est actuellement toujours opposé à la formation d’un gouvernement sans la N-VA.

Devant les militants bruxellois du PS réunis dimanche après-midi pour un programme plus festif que politique à l’occasion de la Nouvelle année, M. Laaouej a par ailleurs reconnu le caractère mouvementé de l’actualité de la Fédération des socialistes de la Région-capitale liée à l’exclusion récente du député Emir Kir. Celle-ci est « un signal clair et parfaitement assumé » de la nécessité pour les socialistes d’être « irréprochables ». « Le cordon sanitaire vis-à-vis de l’extrême droite ne peut souffrir d’aucune exception. Aucun(e) d’entre nous, quel que soit son statut, ne peut l’ignorer. L’extrême droite est une idée nauséabonde, à combattre d’où qu’elle vienne », a-t-il dit.

« Le CD&V, à ce stade est encore installé dans l’idée que rien n’est possible sans la N-VA, par crainte peut-être de faire un mauvais choix électoral et par peur de ce qui pourrait, peut-être, advenir au Nord du pays. J’ai pour ma part, une seule question à leur poser: quel a été le résultat d’un gouvernement avec la N-VA? Un Vlaams Belang qui est passé de 3 députés à 18 députés au Parlement fédéral », a déclaré le président des socialistes bruxellois, dans le contexte de la crise au niveau fédéral.

Au-delà de cet argument, le président des socialistes bruxellois a épinglé un recul sur le terrain des valeurs démocratiques illustré par des attaques répétées à l’égard des avocats, des magistrats, des syndicats, et des journalistes. Il a évoqué une stagnation de l’économie, des « reculs sociaux à tous les étages, des soins de santé en danger, une augmentation de la précarité et même un trou budgétaire de plus de 12 milliards d’euros ».

Non sans rappeler les priorités du PS – comme les pensions minimum à 1.500 euros, le relèvement des allocations sociales les plus basses, le refinancement de la sécurité sociale et une hausse du salaire minimum – , il a demandé « au CD&V et aux autres partis de bonne volonté » de donner un cap à la Belgique avec « une politique de relance économique et sociale et un gouvernement qui restaurera la vigueur des valeurs démocratiques ».

Contenu partenaire