La famille royale à l'ïle d'Yeu en 2013 © Belga

À l’île d’Yeu, le permis de construire délivré au roi Philippe fait polémique

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Il y a deux ans, le roi Philippe a acheté une maison à l’ïle d’Yeu, une île vendéenne où la famille royale passe ses vacances d’été depuis des années. Sa décision de construire une annexe suscite la polémique, la maison étant située en zone naturelle.

L’année dernière, le conseil municipal de l’île d’Yeu a approuvé la construction d’une annexe de 40 mètres carrés à la maison du roi Philippe, en principe interdite. Sur la liste de permis de construire de la mairie, on voit que le permis a été délivré au nom de Philippe Legrand, le pseudonyme utilisé par le roi des Belges, résidant au 16 rue Brederode à Bruxelles, l’adresse du Palais royal.

La décision se heurte à l’incompréhension de l’opposition municipale. « Comment un permis de construire a-t-il pu être accepté sur la route de la pointe du But, en zone naturelle ? », s’interroge Patrice Bernard, de la liste électorale d’opposition M’Yeu Ensemble. La résidence de la famille royale est située à l’extrême nord-ouest de l’île, près de la pointe du But, en zone naturelle protégée.

« J’ai été interpellé plusieurs fois par des habitants qui me disaient ‘c’est bizarre, il y a une maison en construction, ils sont en train de construire une deuxième extension alors que dans les zones naturelles, celle-ci, on a le droit de ne bâtir qu’une seule extension de 30 mètres carrés et pas un mètre carré de plus’. La loi Littoral s’impose sur le territoire et celle-ci est très stricte », explique Patrice Bernard, de la liste électorale d’opposition M’Yeu Ensemble à la RTBF.

À l'île d'Yeu, le permis de construire délivré au roi Philippe fait polémique
© DR

Dérogation au nom de l’intérêt général

Selon le quotidien Ouest France, le souverain a bénéficié d’une dérogation au nom de « l’intérêt général » accordée par la préfecture et non par la mairie, l’annexe étant réservée aux services de sécurité du roi, nécessaires étant donné que Philippe est chef d’État.

Pour Patrice Bernard, c’est un privilège que l’on a accordé au souverain. « Ce qu’on accorde à un, on doit l’accorder à l’autre et là, aujourd’hui, vous avec des îliens qui viennent frapper à la porte et disent, moi je veux la même chose », raconte-t-il. Il souligne tout de même qu’il trouve la famille royale très sympathique et qu’elle est la bienvenue sur l’île.

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