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97 % des cafés respectent l’interdiction de fumer

Depuis le 1er juillet, l’interdiction de fumer est en vigueur dans nos cafés. Un premier bilan affirme que la quasi-totalité des cafés respectent cette interdiction. Mais le secteur craint toujours des faillites.

Après 10 jours d’interdiction de fumer dans les cafés, il semble que le secteur a toujours autant de mal à digérer le nouveau règlement. La FEDCAF (Fédération des cafés de Belgique) nous signalait la semaine dernière sa crainte d’un « drame social et économique pour le secteur« 

Une sortie du Syndicat Neutre des Indépendants (SNI) ne fait que confirmer ce pessimisme. Sur base d’une enquête menée auprès de 651 cafés, le SNI estime que 960 cafés devront fermer leurs portes en Belgique cette année à cause de l’interdiction de fumer, rapporte le journal flamand Het Laatste Nieuws.

8 % des sondés redoutent une fermeture de leur commerce dans les 6 mois. La moitié d’entre eux disent que leur chiffre d’affaires et leur nombre de clients a déjà baissé en moyenne d’un quart.

Mathieu Capouet, responsable du SPF Santé publique, tente de relativiser. « Beaucoup ont peur mais nos chiffres démontrent qu’à terme, au sein des autres pays européens, il n’y a pas eu d’impact économique négatif ». Il émet un parallèle avec la crainte de l’Horeca quand, plus tôt, en 2007, les restaurants ont du appliquer l’interdiction où « les chiffres du SPF ne montrent globalement pas d’impact négatif ».

Conflit de voisinage

En plus de son impact économique, l’interdiction de fumer aurait aussi un impact social selon la SNI. Des conflits entre les voisins de cafés et les fumeurs obligés de fumer à l’extérieur sont signalés. Le responsable du SPF Santé a indiqué que pour le moment, il n’avait pas eu de plaintes à ce propos.

Une interdiction largement respectée

Afin de vérifier l’application de l’interdiction, le SPF Santé Publique effectue des contrôles tout l’été. Après une semaine, Mathieu Capouet se félicite: « le bilan est très positif ». Au cours de cette première semaine de contrôles, aucun fumeur n’était à signaler dans 97% des 500 cafés contrôlés. Un respect quasi total donc.

Il ne faut pas se tromper : les cafetiers restent pour la plupart opposés à l’interdiction malgré le fait qu’ils l’appliquent. Appliquer n’est pas approuver… Même si l’interdiction ne ferait pas que des déçus. Lors de contrôles, M. Capouet signale que « Certains patrons se sont montrés ravis de retrouver à nouveau de l’air pur sur leur lieu de travail ».

Tout signal ambigu à l’égard du client doit être évité. Les cendriers doivent être bannis. Et les signaux d’interdiction sont rendus obligatoires. « A l’entrée et à l’intérieur du café, il faut indiquer l’interdiction de fumer clairement avec des autocollants ». C’est surtout cette infraction-là qui ressort des contrôles effectués depuis 10 jours souligne Mathieu Capouet. Pour y remédier, les contrôleurs ont distribués gratuitement ces autocollants. Et le café est ainsi directement en ordre. Mais le café n’est pas pour autant sorti d’affaire. D’autres contrôles sont encore à prévoir.

Comme souligné par Mathieu Capouet, il s’agit d’une mission de contrôle mais aussi d’information. De nombreux cafetiers ont également « profité » du contrôle afin de demander des conseils sur l’aménagement d’un fumoir par exemple.

Le vif.be avec Belga

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