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« 65% des consommateurs jugent les emballages alimentaires trompeurs »

Test-Achats dénonce jeudi dans une enquête l’utilisation fallacieuse de fruits sur les conditionnements de produits qui ne contiennent en réalité que très peu de fruits. L’association de défense des consommateurs veut imposer une mention obligatoire du pourcentage de ceux-ci à l’avant de l’emballage.

De beaux fruits frais semblant sauter de l’emballage alors que, dans la liste des ingrédients, on retrouve curieusement très peu de ces fruits: c’est l’argument de vente trompeur que Test-Achats dénonce à la suite de sa dernière enquête sur un panel de 1.000 consommateurs, âgés de 25 à 74 ans. Un répondant sur deux a évalué une teneur en fruits exacte ou inférieure à la réalité, indique l’association, mais ils sont 65% à considérer que la technique les induit en erreur.

« La liste des ingrédients, mais aussi l’emballage dans son ensemble, doivent être corrects », plaide Aline Van Den Broeck, juriste chez Test-Achats. Jusqu’à présent, la loi prévoit que les fruits ou autres ingrédients nobles peuvent être mentionnés verbalement ou visuellement sur l’emballage uniquement s’ils sont présents dans le produit et que leur pourcentage est indiqué.

L’association insiste dès lors sur le rôle de l’Europe dans la protection des consommateurs. « Nous travaillons avec le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) pour qu’une mention renseignant le pourcentage de fruits soit obligatoirement apposée sur le devant de l’emballage mais c’est un combat de longue haleine », conclut la porte-parole de Test-Achats, Julie Frère.

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