© Belga

500 jours sans gouvernement

Depuis 500 jours, la Belgique est sans gouvernement. Pas de quoi souffler des bougies, mais bien de revenir sur les moments clés de ces derniers mois.

Le 22 avril 2010, Alexandre De Croo provoque la chute du gouvernement et des élections anticipées, car à ses yeux on ne trouvera pas une solution sur BHV dans ces conditions. Le 13 juin 2010, en ce beau dimanche les Belges se rendent aux urnes. Les grands gagnants de ces élections sont le PS et la N-VA

Entre le 13 juin et le 21 octobre, date de l’entrée en piste du conciliateur Johan Vande Lanotte, on ne dénombrera pas moins de 5 personnes qui tentent de prendre les choses en mains. Bart De Wever sera informateur, Elio Di Rupo préformateur, André Flahaut et Danny Pieters médiateurs et à nouveau Bart De Wever en clarificateur.

Découragé, le conciliateur Johan Vande Lanotte (SP.A.) jettera, lui aussi, l’éponge le 26 janvier.

Le 30 décembre, c’est officiel, nous sommes dans la plus longue crise politique de notre histoire politique. Deux semaines plus tard, la Belgique peut se targuer d’un record incongru et dérisoire, celui de la plus longue crise politique d’Europe. 3 mois plus tard, notre beau pays subtilisera à l’Irak son record mondial de la plus longue crise politique qui était fixé à 290 jours.

Le 2 mars 2011 , c’est au tour du négociateur Wouter Beke de reprendre les manettes à Didier Reynders qui avait enfilé le costume de l’informateur depuis le 2 février à la demande du roi. Sans succès notable, Wouter Beke cède la place le 16 mai à l’ « empereur » Elio Di Rupo. Ce dernier aura pour mission de former un gouvernement.

Le 21 juillet, le roi perd patience. Lors de son discours annuel il fait monter la pression sur des négociations qui semblent bloquées et met en garde les politiques. La conséquence du discours du roi se fera sentir dans la soirée puisque le Wouter Beke (CD&V) rentre dans la danse et lâche la N-VA. Le parti de Bart De Wever quitte la table des négociations.

Suite à une montée en puissance dramatique faite de réunion nocturne, d’ultimatum et même d’un retour d’urgence du roi, un accord historique sur BHV sera conclu dans la nuit du 14 au 15 octobre 2011 entre les 8 partis autour de la table des négociations. Dans la foulée, et grâce à la bonne ambiance qui règne désormais autour de la table, on signe le 24 septembre la Loi Spéciale de Financement et le 5 octobre l’accord sur le BHV judiciaire. Mais le summum sera atteint le 11 octobre 2011 puisque, enfin, on s’est mis d’accord la 6e réforme de l’État.

Ces divers accords feront tout de même des dégâts collatéraux puisque le 25 septembre le FDF vote son départ du MR. À leurs yeux, l’accord sur BHV est tout simplement inacceptable. Mais ce ne seront pas les seules « victimes » puisque le 13 octobre les verts, Ecolo et Groen !, qui avaient jusque-là participé aux négociations sont débarqués.

Ils ne sont désormais plus que 6 autour de la table pour reprendre ce mercredi vers 14 h les thématiques socio-économiques. À 19h15, les négociateurs et le formateur rencontreront les ministres-présidents des entités fédérées, a indiqué le porte-parole d’Elio Di Rupo.

Aura-t-on vraiment un gouvernement pour le 11 novembre ? Vu le climat de grogne qui semble régner à nouveau, cela semble peu probable.

LeVif.be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire