15.000 nouvelles personnes bénéficient du CPAS

Le Vif

En 2020, environ 15.000 nouvelles personnes devraient avoir bénéficié du revenu d’intégration sociale (RIS) ou revenu minimum garanti par le CPAS, soit une augmentation de près de 10 % en douze mois.

En janvier 2022, ce sont environ 30.000 personnes supplémentaires qui devraient bénéficier du RIS, « une explosion planifiée des statistiques, tristement, inédite », note Le Soir, citant les projections du SPP Intégration sociale.

D’ici la fin de l’année, 159 000 Belges menacent de recevoir ce revenu minimum. Un record. Mais l’impact réel de la crise du covid reste très difficile à estimer pour le moment.

Malgré les « tampons » fournis par les différentes autorités, tels que le chômage temporaire ou le droit passerelle, un groupe toujours plus grand de personnes frappe à la porte du CPAS pour obtenir un revenu d’intégration, le revenu minimal de l’aide sociale. Les dernières données officielles font état de 152 690 bénéficiaires en juin, contre 145 366 fin 2019. Une telle augmentation de 5% au premier semestre est bien supérieure à l’augmentation moyenne de 1,9% en janvier-juin sur les années 2011-2019, selon une analyse du Service public pour l’intégration sociale (POD MI) et du Bureau fédéral du Plan, auquel a eu accès De Standaard.

Les profils des populations concernées correspondent principalement à des groupes déjà vulnérables avant la crise qui ont vu leur situation s’aggraver. Travailleurs sous petit contrat à durée déterminée ou précaire qui ont perdu leur job et n’ont pas droit à des allocations de chômage (6 % de la population totale avant la crise, 18% aujourd’hui) et anciens bénéficiaires d’un complément de chômage (8 % avant, 14 % aujourd’hui). Mais de nouveaux profils commencent à s’imposer, comme des artistes, des indépendants, des intérimaires, des étudiants précise encore Le Soir.

Dés le début de la crise, les demandes d’aides alimentaires ont aussi explosé, avec une hausse observée entre 15 et 20 % du nombre de citoyens qui y ont fait appel sur l’année. 10.000 personnes en médiation de dette se sont ajoutées aux 33.000 déjà engagées dans ce proceédé.

La véritable tragédie est que les gens frappent souvent à la porte trop tard pour demander de l’aide, peut-être parce qu’ils pensaient ne jamais avoir à le faire. Jusqu’à ce que ces retards de paiement les poussent de plus en plus loin. C’est pourquoi nous tirons la sonnette d’alarme. N’hésitez pas en cas de problème et demandez si le CPAS peut vous aider. Le gouvernement fédéral a des budgets sérieux. « Pour que nous puissions aider tous ceux qui en ont besoin. » précise encore Lesiw du PODMI dans De Standaard.

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