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1.187 étudiants non-résidents tirés au sort pour accéder à une formation (para)médicale

La Fédération Wallonie-Bruxelles a procédé lundi au tirage au sort des étudiants non-résidents qui pourront s’inscrire cette année dans l’une des six filières de formation (para)médicales organisées dans les universités et Hautes écoles de Bruxelles et de Wallonie.

Depuis 2006, la présence d’étudiants étrangers non-résidents en Belgique au premier cycle des études en médecine, en sciences vétérinaires, en kinésithérapie, en dentisterie, en logopédie et en audiologie est limitée à 30% des effectifs au maximum (20% en sciences vétérinaires).

La mesure a une double motivation: éviter dans les auditoires toute surpopulation estudiantine qui nuirait à la qualité d’enseignement, et surtout prévenir tout risque de pénurie en matière d’offre de soins de santé en s’assurant qu’une proportion suffisante de diplômés s’établissent et exercent chez nous, plutôt que dans leur pays d’origine.

Pour cette année académique 2018-2019, 3.943 non-résidents au total avaient demandé à pouvoir s’inscrire dans l’une des six filières contingentées en Fédération, mais seules 1.187 places leur étaient ouvertes.

Pour les départager équitablement, un tirage au sort a été organisé de manière anonyme ce lundi par l’académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), sous contrôle d’huissier. Selon les filières, les chances d’être retenus variaient toutefois de manière significative.

Ainsi, en kiné par exemple, tout candidat avait un peu plus d’une chance sur trois d’être retenu, contre une sur cinq seulement en sciences vétérinaires.

La présence à hauteur de 30% d’étudiants non-résidents -essentiellement français vu les strictes limites d’accès à l’enseignement supérieur dans l’Hexagone- dans nos établissements supérieurs représente un coût important pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui n’est pas dédommagé.

« Des compensations, via un fonds européen ou des mécanismes similaires dans le cadre d’accords bilatéraux devraient être mis en place », plaide mardi Julien Nicaise, administrateur de l’ARES.

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