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Les bombinettes sportives : régime turbo

Le Vif

La passion automobile n’est pas morte. L’esprit GTI des pionnières ressuscite. Avec des modèles plus légers. Mais dorénavant turbocompressés.

Il n’est plus nécessaire de dépenser des fortunes pour retrouver le plaisir au volant. Preuve en est avec les nouvelles Ford Fiesta ST, Peugeot 208 GTI et Renault Clio RS dévoilées ces jours-ci à Bruxelles. Pour moins de 25 000 euros et ceci dès le printemps prochain, ces trois petites délurées s’apprêtent en effet à égayer les trajets des amateurs du genre. Signe des temps : les trois modèles s’équipent tous de moteurs turbocompressés. N’en déplaise à certains nostalgiques, à l’heure de la modernité, il n’est donc plus question de grosses cylindrées. Ces mécaniques plus modestes (1.6 l pour s’adapter aux nouvelles réglementations sportives et pour pouvoir s’aligner en rallye) comptent toutefois sur leur turbocompresseur pour offrir davantage de couple. Cette course à l’efficacité est confortée par la présence d’artifices électroniques (comme des différentiels autobloquants), voire même – dans le cas de la Clio RS – d’une transmission automatisée à double embrayage. Une bonne nouvelle pour les puristes : malgré des carrosseries toujours plus rigides et des équipements moins spartiates, ce trio de sportives affiche des poids plus légers. Un régime qui pourra se révéler bénéfique tant en ce qui concerne les prestations chiffrées que pour l’efficacité dynamique dans les petits cols sinueux par exemple. A juger dès le retour des beaux jours !

Ford Fiesta ST

Si sa puissance évolue manifestement par rapport à la précédente génération de Fiesta ST (150 cv), cette nouvelle version ne s’inscrit pourtant pas dans la lutte effrénée avec ses concurrentes directes. En troquant son 2.0 l atmosphérique contre le tout nouveau 1.6 l turbo Ecoboost, elle se « contente » en effet de 182 cv. Du moins en ce qui concerne la version européenne. Car, la Fiesta ST américaine – dévoilée récemment au Salon de Los Angeles – offre, elle, 200 cv avec le même moteur. Toutefois, grâce à son gabarit compact, son poids contenu et son couple généreux de 240 Nm, la future Fiesta ST affiche des prestations tout à fait à la hauteur de celles de ses concurrentes. Ceci avec un 0 à 100 km/h atteint en moins de sept secondes et une vitesse de pointe dépassant légèrement les 220 km/h. Mais l’atout principal de la Fiesta ST réside surtout dans l’efficacité de son châssis. Déjà tranchante, même en version basique, la Fiesta a vu ses caractéristiques retravaillées par le Ford team RS engagé en sport auto. Au rayon électronique, on retrouve un différentiel actif permettant de gérer, au mieux, la motricité ainsi qu’un contrôle de stabilité à trois modes autorisant le pilote (apprenti) de tester progressivement les limites de son engin. Pour les jeunes conducteurs, le programme MyKey de Ford permettra également de brider certaines caractéristiques de la voiture.

Peugeot 208 GTI

Après une 207 RC « embourgeoisée », la nouvelle 208 doit pouvoir reconduire Peugeot sur le terrain sportif. Ce qui est bien davantage en adéquation avec son glorieux palmarès. Manoeuvre toute symbolique : l’appellation RC cède sa place au logo « GTI » de la mythique 205. Ce logo s’appose d’ailleurs au même endroit – sur la custode arrière – que celui de son illustre ancêtre ! Héritant de la mécanique du coupé RCZ maison, la 208 GTI affiche 200 cv et un couple alléchant de 275 Nm (le meilleur du lot). Le 0 à 100 km/h est couvert en 6,9 s et la vitesse de pointe dépasse les 230 km/h. Autre chiffre appréciable : la 208 GTI a fondu de 175 kg par rapport à la 207 RC pour revenir à un 1 160 kg beaucoup plus raisonnable. C’est parfait pour les prestations routières (le châssis a été revu par l’équipe de Peugeot Sport), mais aussi pour les émissions de CO² (145 g/km). Dans l’habitacle, en plus d’une présentation sportive des instruments, on retrouve le petit volant spécifique de la nouvelle 208. Il commande un train avant aux voies légèrement élargies (+ 1 cm) et des roues de 205/45 R 17.

Renault Clio RS EDC

Réelle référence au sein des petites sportives, la Renault Clio pousse davantage la modernisation de sa mécanique que ses deux concurrentes évoquées plus haut. Si elle troque son 2.0 l atmosphérique – tout comme la Fiesta – au profit d’un 1.6 l turbo de 200 cv (245 Nm), elle délaisse la traditionnelle transmission manuelle à six rapports pour un module à double embrayage. Le conducteur trouvera donc, autour du volant, des palettes permettant de monter ou descendre les rapports ainsi que trois modes de conduite au tableau de bord : Normal, Sport ou Race. Ceux-ci modifient la cartographie du moteur et de la transmission, la réponse de l’ESP, le rendu de la direction et la sensibilité de la pédale d’accélérateur. En mode Race, par exemple, la boîte EDC monte les rapports en seulement 150 millisecondes. De quoi assurer des accélérations canon (les chiffres des performances, encore secrets, seront communiqués d’ici quelques semaines). Comme par le passé, deux offres de suspensions seront proposées : châssis sport, mieux adapté à une conduite quotidienne, et châssis cup pour les amateurs d’excursions sur circuits (suspensions 15 % plus fermes et voiture abaissée de 5 mm). On pointera également la présence de freins avant au diamètre surdimensionné (320 mm). De quoi assurer des décélérations à la hauteur… des accélérations !

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