La majorité des concessionnaires automobiles pas en ordre au niveau de l’étiquette CO2

Plus de trois quarts des concessionnaires automobiles contrôlés par les inspecteurs environnementaux du SPF Santé publique ne respectent pas les obligations concernant la nouvelle étiquette CO2 des voitures ni celles concernant l’affiche présentant les performances des modèles d’une même marque », indique par communiqué vendredi le service public fédéral. Au total, 35 procès-verbaux ont été dressés.

Sur les 44 showrooms contrôlés, seuls 10 d’entre eux n’étaient pas en infraction en matière d’affichage de la nouvelle étiquette C02, qui évalue la consommation et les émissions des véhicules. Les 34 marques automobiles inspectées par le SPF ne font pas mieux puisque 68% des infractions constatées portaient sur l’étiquette et 97% sur l’affiche.

L’étiquette CO2 permet aux acheteurs de choisir une voiture en tenant compte des niveaux de consommation de carburant et des émissions de CO2, via une échelle de valeurs allant du vert (pour les émissions les plus basses) au rouge (pour les valeurs les plus élevées).

C’est dans la foulée du Dieselgate et des défaillances liées aux tests utilisés à l’époque que l’Europe a décidé d’imposer un nouveau test, dénommé le « Worldwide Harmonised Light vehicle Test Procedure » (WLTP). La nouvelle procédure mesure les valeurs de consommation des carburants et des émissions de CO2 ainsi que celles de polluants comme le monoxyde carbone (CO), les hydrocarbures (HC), les oxydes d’azote (NOx) et les particules fines dans des conditions de conduite plus réalistes.

Concrètement, depuis le 1er septembre 2017, la procédure de test utilisée doit être précisée sur l’étiquette CO2 et depuis le 1er septembre 2019, seules les valeurs du test WLTP doivent apparaître sur l’étiquette.

De surcroît, la Belgique va plus loin que les exigences européennes puisqu’elle exige que soient affichées les valeurs des émissions NOx sur l’étiquette. « Cette nouvelle obligation répond à une préoccupation de santé publique car les NOx peuvent entrainer une diminution de la fonction pulmonaire, augmenter le risque de maladies respiratoires et de réactions aux allergènes », souligne le SPF Santé publique.

A la suite des différents contrôles menés, les inspecteurs du SPF, accompagnés d’experts, ont rencontré les représentants des fédérations automobiles Febiac et Traxio afin d’améliorer l’information donnée aux consommateurs dans les show-rooms.

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