Roi Philippe bien commun
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Le roi Philippe appelle à prendre soin «du bien commun», «régulièrement rejeté au profit d’intérêts particuliers»

Le «bien commun» était au centre du discours de Noël du roi Philippe. Le souverain y a évoqué les questions climatique et de paix – particulièrement en Ukraine -, ainsi que la formation d’un gouvernement bruxellois qui se fait attendre, 563 jours après les élections.

Le roi Philippe a appelé, dans son traditionnel message à l’occasion de Noël et du Nouvel An, à prendre soin du «bien commun», qui doit «rester au cœur de notre action, même lorsque cela exige de poser des choix difficiles». Un bien commun qui, a-t-il regretté, est aujourd’hui «régulièrement relégué au second plan, voire rejeté au profit d’intérêts particuliers».

Le roi a ouvert son discours sur la question climatique. «La préservation du bien commun commence par la sauvegarde de notre planète», a-t-il affirmé. S’il a reconnu que la COP30 «n’a sans doute pas rencontré toutes les attentes», il a toutefois souligné que les efforts déployés depuis l’accord de Paris «portent leurs premiers fruits».

«Un nouveau pas important a été franchi: les forêts tropicales ont été reconnues comme un bien commun mondial, essentiel pour la lutte contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité. La communauté internationale s’est engagée à mener des actions concrètes pour les préserver – notamment dans le bassin du Congo», a-t-il ajouté.

La paix menacée

Il a ensuite mis en garde contre les menaces pesant sur le «bien commun le plus cher»: la paix, «menacée par des ambitions hégémoniques, en particulier en Ukraine». Le souverain a rappelé le soutien «ferme et résolu» de la Belgique au peuple ukrainien, précisant que «la position du pays dans le dossier des avoirs russes ne le remet aucunement en cause».

«C’est le moment d’être tous solidaires au sein de l’Union européenne. Ne laissons personne nous diviser. Ensemble, nos démocraties sont bien plus robustes qu’on ne pourrait le croire», a poursuivi le chef de l’Etat.

A Bruxelles, une formation d’une «longueur déraisonnable»

Il a par la suite évoqué l’actualité politique. Il est d’abord revenu sur l’accord budgétaire fédéral, qualifié «d’exercice compliqué, qui touche au cœur même du bien commun». «Les décisions doivent contribuer au redressement des finances publiques, tout en préservant notre modèle social et notre prospérité.» Le souverain a toutefois reconnu qu’il était «normal» que cet accord budgétaire suscite «des débats et des tensions».

Le chef de l’Etat a, enfin, exhorté les négociateurs bruxellois «à se mettre enfin d’accord sur un programme au service du bien commun», alors que la Région attend la formation d’un gouvernement depuis 563 jours.

«J’ai rencontré, ces dernières semaines, de nombreuses personnes qui s’investissent pour le bien commun. Des personnes qui prennent à cœur ce qu’elles font, parfois même de manière héroïque. Mais elles me font aussi part d’un certain découragement et d’un sentiment d’abandon face aux difficultés qu’elles rencontrent. Ces difficultés se sont encore aggravées en raison de la longueur déraisonnable de la formation d’un gouvernement bruxellois», a-t-il martelé.

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