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L’image soignée des princesses du Conrad

Les huit femmes de la famille du cheikh d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis) ont donc été condamnées par le tribunal correctionnel de Bruxelles, dans une affaire d’esclavagisme moderne (voir également en page 16), alors qu’elles louaient un étage entier de 50 chambres dans l’ancien hôtel Conrad, en 2008. Une condamnation pas trop sévère puisque les victimes seront indemnisées bien moins qu’escompté. Le tribunal a tout de même retenu les préventions de traite des êtres humains et de traitement dégradant. L’avocat français de la princesse Al-Nahyane et ses sept filles a néanmoins tenu à préciser par mail qu’il ne fallait pas confondre le terme de  » traite  » avec celui de  » trafic  » d’êtres humains, le premier  » qualifiant l’emploi de personnes dans de mauvaises conditions « , selon la définition très euphémique de Me Monod (photo). Cette distinction de comportements abjects montre que les souveraines émiraties se soucient avant tout de leur image. C’est dire si les prévenues éprouvent des remords.

Th. D.

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