© Aslon Arfa

Suspense a minima

Un paradoxe persan parmi cent : l’issue du scrutin, si verrouillé soit-il, demeure imprévisible. Pour preuve, les surprises qui jalonnent la chronique électorale de la République islamique. En 1997, le souriant réformiste Mohammad Khatami balaie dès le premier tour le favori du régime. Huit ans plus tard, l’outsider Mahmoud Ahmadinejad, laïc à la foi rustique dont le basisme et la simplicité séduisent les mostazafin – les déshérités -, terrasse le très capé Hachemi Rafsandjani. Jamais jusqu’alors un sortant en piste pour un second mandat n’a été vaincu. Autant dire qu’une défaite d’Hassan Rohani, scénario improbable, sonnerait le glas des espoirs d’assouplissement du système. Quant à un ballottage, même victorieux, il saperait sa fragile autorité. Son rival ? Un apparatchik religieux, Ebrahim Raissi, ex-pilier de la machine judiciaire et protégé du Guide ; lequel l’a placé en la ville sainte de Machhad (Est) aux commandes de la puissante fondation Astan Quds Razavi.

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