VIH: Le projet pilote Test-Out a permis de toucher des personnes jamais dépistées

(Belga) Le projet pilote de dépistage du VIH/SIDA Test-Out a permis de renforcer « la sensibilisation au dépistage comme outil de prévention, mais aussi de toucher des personnes n’ayant jamais eu recours au dépistage », ressort-il jeudi d’un premier bilan de Test-Out. Ce projet pilote avait été mis en place l’année dernière pour organiser auprès du public des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) un dépistage du VIH/SIDA délocalisé (hors institutions médicales) et démédicalisé (dépistage confié à des représentants communautaires formés).

Selon l’association Ex Aequo, à l’origine du projet, lors de la première phase – entre mai et décembre 2013 -, 262 hommes ont été dépistés, dont la moyenne d’âge était de 37 ans. Parmi eux, 46% ne répondaient pas aux recommandations internationales en matière de dépistage du VIH/SIDA, qui préconisent un dépistage tous les 6 mois; 35,4% avaient été dépistés il y a plus d’un an et 12% n’avaient jamais été dépistés. Au niveau des résultats, cependant, « il y a eu un nombre très limité de résultats réactifs, bien en-deça des chiffres de prévalence généralement admis chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (soit 10%) », précise Ex Aequo. L’objectif du projet était d’aller à la rencontre du public des HSH, qui représente une population dite vulnérable face au VIH/SIDA et dépistée tardivement. « Sortir du milieu médical a pour conséquence de multiplier les possibilités et de faire revenir dans le circuit du dépistage régulier toute une série de personnes qui, pour des raisons diverses, ne poussent pas la porte du cabinet de leur médecin ou d’un hôpital pour connaître leur statut sérologique. Ainsi le fait que le projet soit délocalisé et démédicalisé a facilité la décision de 92% des hommes venus se faire dépister », commente Ex Aequo. Pour l’association, il faut à présent passer à la vitesse supérieure. « Le cadre légal doit être rapidement adapté pour permettre à des associations reconnues et des travailleurs communautaires, sous certaines conditions dont la formation est un axe essentiel, de pratiquer le dépistage et l’accompagnement adéquat. Sans ce cadre légal, nous resterons toujours dans une zone grise où les opérations resteront limitées », conclut Ex Aequo. (Belga)

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