Une étude molenbeekoise relève l’impact des conditions de logement sur la santé

(Belga) Le Centre médical d’action Renfort de Molenbeek-Saint-Jean, initié par le PTB, a présenté vendredi matin une étude sur les conditions de logement de ses patients molenbeekois. L’étude relève l’impact des conditions de logement sur la santé des patients.

Une première enquête par questionnaire a été réalisée auprès de 201 familles en 2010 et 2011. En 2012 et 2013, ces résultats ont été corrélés avec les données des dossiers médicaux de 835 patients. De l’étude, il ressort qu’ « il y a deux fois plus d’infections respiratoires dans les familles où au moins un des parents est sans emploi », souligne Leen Vermeulen, médecin généraliste du centre. « Il y a deux fois plus d’asthme dans les maisons où l’humidité ou la moisissure dépasse 0,3 m2. » Elle relève également que la consommation de psychotropes – calmants, antidépresseurs, médicaments contre l’anxiété, somnifères… – est double dans les familles où un parent au moins est analphabète. « Les politiques publiques doivent reprendre en main le logement, qui est laissé aux mains des privés depuis les années 80 », défend Mathilde El Bakri, spécialiste logement au PTB. « Les loyers ont augmenté de 45% en 10 ans et le nombre de personnes sur listes d’attente pour des logements sociaux a doublé ces dix dernières années pour atteindre 44.000 familles à Bruxelles. » Elle avance que faire du logement social fait baisser le prix des loyers et note qu’en moyenne les communes bruxelloises ont 9% de logements publics, contre 48% à Amsterdam et 35% à Vienne. (Belga)

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