Un test d’entrée dans le supérieur ferait perdre 173 millions à l’Etat

(Belga) L’éventualité d’un test d’entrée à l’université réclamée par certains depuis le début de la rentrée, est une « aberration économique et budgétaire », en plus d’être « dommageable en terme d’équité », a estimé Jean-Paul Lambert, recteur honoraire de l’Université Saint-Louis à Bruxelles, dans les colonnes de la Revue Nouvelle, des propos rapportés par l’Echo ce mardi. La perte nette de l’Etat serait de 173,8 millions d’euros par an, a-t-il calculé.

« Un cri de désespoir face à la dégradation du financement de l’enseignement supérieur », regrette l’homme qui fait partie du « clan des ardents défenseurs de la démocratisation de l’accès aux études supérieures », souligne le quotidien. En partant du principe que 10% des jeunes s’inscrivant pour la première fois dans un établissement d’enseignement supérieur seraient éliminés via ce test, il calcule que la perte nette, pour l’État, serait de 173,8 millions d’euros par an. Sur le court terme, l’État gagnerait 24,2 millions, du moins si l’étudiant qui a échoué se présente sur le marché du travail. Mais sur le moyen et long terme, l’État renoncerait à des recettes fiscales plus importantes (étant donné qu’un diplômé universitaire gagne davantage qu’un autre). A cela s’ajoute aussi le coût en terme de risque de chômage. La perte atteint 198 millions. Le recteur parle également d’un « gâchis humain », le test risquant de conduire à « condamner » des étudiants qui auraient pu réussir leur cursus, malgré un échec au test. Il préconise dès lors un test obligatoire non-contraignant, « qui ne serait efficace que s’il est accompagné de dispositifs de soutien à la réussite ». (Belga)

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