Un antiquaire néerlandais poursuivi pour avoir proposé « Mein Kampf » à la vente

(Belga) Le propriétaire d’une galerie d’antiquités à Amsterdam est poursuivi par la justice pour avoir proposé à la vente une copie de « Mein Kampf » d’Adolf Hitler, acte interdit par la loi aux Pays-Bas.

Le Parquet a ainsi accusé Michiel van Eyck, le propriétaire de la galerie, d’incitation à la haine raciale et de discriminations suite à une plainte déposée l’année dernière par le Centre néerlandais d’information et de documentation sur Israël (CIDI). « La police l’a convoqué pour comparaître devant un tribunal le 26 août », a indiqué le Parquet. La décision de poursuivre M. Van Eyck en justice a été prise après une enquête de huit mois, le Parquet assurant que le propriétaire de la galerie désirait vendre le livre pour en retirer des bénéfices, et non « pour des raisons scientifiques ou journalistiques ». Michiel van Eyck a assuré que sa « Galerie d’art totalitaire » était spécialisée dans les objets en provenance de régimes totalitaires et comprenait notamment des objets en provenance de la Russie de Staline ou de la Chine de Mao. « Mais je propose aussi à la vente des livres comme le Journal d’Anne Frank, la bible, des statues de Lénine, de Marx ou d’autre figures historiques. C’est dans ce contexte que je vends également le livre ++Mein Kampf++, cela n’a rien à voir avec les pronazi », a affirmé M. Van Eyck. Selon la loi néerlandaise, la vente de « Mein Kampf » avait été bannie en 1974 car le titre de référence des Nazis promeut la haine et les discriminations. Si jugé coupable, M. Van Eyck risque 6 mois d’emprisonnement ou une amende de 7.600 euros. (Belga)

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