Trois rescapés d’un canot à la dérive de migrants portent plainte à Bruxelles

(Belga) Trois rescapés d’un canot à la dérive de migrants en Méditerranée en mars 2011 ont déposé une plainte mardi matin auprès d’un juge d’instruction à Bruxelles pour déterminer les responsabilités de l’armée belge dans le drame ayant coûté la vie à 63 personnes.

Divers éléments ont montré que le Narcis, chasseur de mines tripartite de l’armée belge, se trouvait dans cette zone au moment du drame, a expliqué Véronique van der Plancke, qui fait partie des avocats qui ont déposé plainte, lors d’une conférence de presse. Or, depuis le 27 mars et jusqu’au 6 avril 2011, « un signal d’alerte maximale était diffusé et répété toutes les quatre heures » à tous les navires du secteur, précise-t-elle. Plusieurs témoins ont fait la description d’un navire qui s’était approché à quelques centaines de mètres du canot. Quelques indices « pourraient faire penser au Narcis », comme le calibre décrit, la description du drapeau et des fragments de langue française perçus par les témoins, mais « sans certitudes ». Le père Mussie Zerai, contacté le 27 mars par des personnes à bord du canot, avait relayé l’appel aux garde-côtes italiens. Mardi, il a rappelé que « les victimes ne veulent pas être indemnisées » mais qu’elles réclament justice. Dans la nuit du 26 au 27 mars 2011, 72 migrants africains avaient quitté Tripoli à bord d’un zodiac pour gagner Lampedusa. Après dix jours de dérive, l’embarcation avait rejoint la Libye, avec à son bord seulement neuf survivants. (Belga)

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