Soixante-quatre journalistes enfermés dans les prisons turques, selon l’opposition

(Belga) D’apèrs l’opposition turque, il y a actuellement 64 journalistes enfermés en prison et 123 autres qui ont été condamnés pour terrorisme. C’est ce qui resort d’une enquête réalisée par le Parti Républicain du Peuple (CHP), dévoilée dans les médias locaux mardi. Le leader de l’opposition, Kemal Kilicdaroglu, a condamné le Premier Ministre, Tayyip Erdogan, qui a fait, selon lui, de la Turquie « une prison à moitié ouverte » pour les journalistes. Les propriétaires des médias doivent exercer leur travail sous la pression du gouvernement islamo-conservateur, qui a une grande influence sur les informations.

L’association des journalistes turcs a annoncé dimanche que 22 journalistes, en lien avec des reportages sur les protestations contre le gouvernement au début du mois de juin dernier, ont été licenciés et 37 autres ont été obligés de démissioner. Le Comité de Protection des Journalistes (CPJ) avait qualifié la Turquie de « pire geôlier du monde » dans un rapport de 2012. Selon le CPJ, au 1er décembre, 232 journalistes étaient enfermés dans 49 prisons turques. Les médias turcs ont montré très peu, voire aucune, information au sujet des manifestations dans le pays. Un des symboles des manifestants est d’ailleurs représenté par un pingouin, car, en juin dernier, la chaîne CNN-Türk avait préféré diffuser un documentaire sur cet animal plutôt que de montrer les protestations et la répression violente de la police. Le gouvernement élu démocratiquement dément quant à lui les insinuations selon lesquelles il voudrait mettre la main sur la liberté de la presse. (Belga)

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