© Reuters/Nasa

Un satellite gros comme un bus va s’écraser sur Terre aujourd’hui

L’Uars, un satellite de la Nasa grand comme un bus, doit percuter la Terre aujourd’hui mais apparemment pas en Amérique du Nord, selon la Nasa. Il y a une chance sur 3200 pour qu’un humain soit touché.

Uars est en route. L’arrivée du satellite sur Terre est prévue ce vendredi annonce la Nasa sur son site internet. La rentrée dans l’atmosphère du satellite hors d’usage de 6,3 tonnes est attendue entre 18H00 et 00H00, heure belge, selon la Nasa qui pour le moment incapable de dire où et à quelle heure l’engin va s’écraser.

L’incertitude demeurera jusqu’au bout car même deux heures avant la chute, les ingénieurs de la Nasa ne pourront pas faire mieux que d’avancer une zone d’impact large de 12 000 km. Ce n’est qu’à 20 minutes du choc avec notre planète que les ingénieurs pourront se prononcer précisément sur le lieu.

Une demi-tonne de débrits vont s’écraser sur Terre

« Cette incertitude s’explique notamment par la trajectoire vagabonde du satellite et par ses culbutes qui nous empêchent de savoir comment il va évoluer », a expliqué Mark Matney, un scientifique de la Nasa.

« Si une grande partie du satellite va se briser en de nombreux morceaux en entrant dans l’atmosphère, tous les débris ne vont pas brûler », a expliqué la Nasa en précisant qu’il était impossible de prévoir où ces débris tomberaient.

En 2002, l’agence spatiale américaine avait mené un audit sur les risques induits par la retombée du satellite. Il en découle que sur les 5.668 kg du mastodonte, 532 kg seulement pourraient survivre à l’entrée dans l’atmosphère. Soit 26 objets parmi lesquels on compte des roues et des batteries.

0,03% de chance qu’un humain soit touché

De nombreux débris qui pourrait faire beaucoup de dégâts, bien que le risque qu’un humain soit touché est minime : de l’ordre d’un sur 3200 (0,03%). Rien d’étonnant dans la mesure où 90% de la Terre est inhabitée.

Pour ne pas affoler les terriens que nous sommes, la Nasa affirme « qu’il n’y a jamais eu d’accident provoqué par un engin spatial revenant dans l’atmosphère », alors que « des engins de cette taille retombent en moyenne une fois par an » selon le spécialiste des débris spatiaux Mark Matney.

Grand comme un bus

Upper Atmosphere Research Satellite (UARS) est un satellite de la Nasa d’une dizaine de mètres pesant près de six tonnes. Il a été mis en orbite en 1991 par la navette Discovery pour étudier la haute atmosphère. UARS a fini sa mission en 2005 et va retomber sur terre faute de carburant.

Un astronome amateur est parvenu à filmer le satellite grâce à une caméra spatiale et un téléscope.

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Juste au cas où, l’agence américaine de gestion des crises (Fema) est « mobilisée » comme toutes les agences américaines qui s’occupent de la sûreté publique, a indiqué la porte-parole de la Nasa Beth Dickey.

L’agence spatiale a toutefois recommandé aux gens qui seraient en contact avec les débris de l’engin de ne pas les toucher. Non parce qu’ils sont toxiques ou inflammables mais parce qu’ils pourraient être coupants. Et aussi « parce que, formellement, ils appartiennent au gouvernement américain », a rappelé la porte-parole.

Le plus gros enfin spatial a être retombé sur terre est la station spatiale soviétique Salyut 7 dont les débris ont arrosé une ville d’Argentine en 1991, sans faire de victime.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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