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Un avant-bras de babouin cultivé en laboratoire (vidéo)

Stagiaire

Une équipe de chercheurs américains a réussi à reconstruire en laboratoire un avant-bras de babouin et de rat. Il pourrait s’agir d’une grande avancée dans le domaine des transplantations de prothèses biologiques.

Une équipe de scientifiques de Boston, aux États-Unis, a réussi l’exploit de reconstituer un avant-bras de babouin et de rat en laboratoire. Même s’il s’agit probablement d’une avancée significative dans le milieu des prothèses biologiques, les chercheurs ne sont pas encore parvenus à reconstituer un membre entièrement fonctionnel. Seules les parties musculaires et vasculaires ont été recomposées.

Les chercheurs se sont basés sur le principe de la destruction-reconstruction, qui a déjà fait ses preuves en 2008 lorsque des spécialistes avaient réussi à transplanter une trachée de donneur aux cellules de la malade.

Ici, la technique utilisée par les scientifiques est plus complexe. Ils ont tout d’abord dû détruire les cellules de l’avant-bras amputé en y injectant un liquide détergent. Après que près de 90 % de l’ADN ait disparu, il ne restait plus que la structure du bras, sorte de moule que les chercheurs allaient par la suite reconstruire.

Pour ce faire, les scientifiques ont injecté des cellules souches à l’intérieur de la structure du bras. Ces dernières, indifférenciées, sont capables de se multiplier et de se spécialiser par la suite en recomposant les muscles et vaisseaux sanguins de l’avant-bras.

Après cette phase, le bras a été installé trois semaines dans un « bioréacteur », où les cellules ont pu se développer grâce, entre autres, à des stimulations électriques. Les chercheurs ont alors pu constater que le membre était à nouveau fonctionnel : les muscles se contractent normalement et les vaisseaux sanguins distribuent le sang correctement dans le bras.

Une avancée telle que celle-ci pourrait signaler la fin des prothèses mécaniques qui ne permettent pas de reproduire les sensations de toucher naturelles.

L.V.

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