© Capture d'écran Google

Rosalind Franklin, triste princesse de l’ADN

Le Vif

Le Google Doodle de ce jeudi 25 juillet est consacré à la biologiste moléculaire britannique, dont l’histoire est digne d’un scénario hollywoodien.

Le Google Doodle de ce jeudi est consacré à Rosalind Franklin, biologiste moléculaire britannique née le 25 juillet 1920.
Cette spécialiste de la cristallographie débute sa carrière en France avant de rejoindre en 1951 le King’s College de Londres. Elle y étudie la structure de l’acide nucléique. En 1952, elle obtient des clichés exceptionnels de la molécule grâce à la technique de diffraction des rayons X, qui suggèrent l’hypothèse de la « double hélice ».

En 2003, L’Express était revenu sur cette incroyable découverte et surtout sur son contexte, digne d’un scénario de film. En effet, le 18 octobre 1962, le prix Nobel de médecine est attribué à James Watson, Francis Crick et Maurice Wilkins, pour la découverte de la double hélice de l’ADN. Trois hommes. Un nom n’est pas cité rappelle France Culture, celui de Rosalind Franklin. Et pour cause…

La biologiste est morte d’un cancer de l’ovaire en 1958. Sa découverte a surtout discrètement été minimisée par les trois scientifiques primés. C’est ce que révèle en 2012 le livre Rosalind Franklin, la dark lady de l’Adn signé Brenda Maddox.

« Elle est incapable d’interpréter les images »

A l’époque « Rosy » travaille avec un autre cristallographe, Maurice Wilkins, dont les travaux ne débouchent pas sur les mêmes conclusions. « Sans demander l’autorisation de sa collègue, Wilkins montre à Crick et à Watson les images – non encore publiées – de Franklin. Les duettistes de l’ADN, qui jusqu’alors privilégiaient la piste de la « triple hélice », modifient leur point de vue.

Après la diffusion de leur article dans Nature, Rosy ne proteste pas et décide, par bravade, de changer de sujet d’étude. Jusqu’à sa mort, en 1958, d’un cancer, elle se consacrera au virus d’une maladie du tabac. Injustice de l’histoire: c’est Wilkins qui, en 1962, partagera avec Crick et Watson le prix Nobel. » Par ailleurs, James Watson traitera la biologiste de « virago », « incapable d’interpréter les images qu’elle avait réalisées. »

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