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Plus de bio dans nos assiettes

Les produits biologiques triomphent au royaume du Plat Pays ! A l’heure où le vert séduit industriels et publicitaires, les ménages belges optent eux aussi pour une « consommation durable ». Mais à quel prix ?

L’an dernier, les Belges ont dépensé près de 350 millions d’euros pour des aliments biologiques. Une hausse de 12% par rapport à 2008 ! Sans conteste, les produits bios ont le vent en poupe.

Alors que 85% des ménages belges ont acheté au moins un produit bio en 2009, 17% des foyers achètent fréquemment ce type de produits. La part de marché du bio est donc en pleine croissance. Voilà ce que révèle l’enquête menée par l’institut de sondage GFK. Réalisée sur un panel de 4000 familles, l’enquête a obligé chaque ménage à recenser, pendant un an, sa consommation alimentaire.

Ce sondage commandé par le Centre flamand VLAM, a également permis de montrer que les substituts de viande bio sont en haut de l’affiche. Ainsi, des denrées telles que le soja, le tofu ou le quorn comptabilisent près de 23% des ventes ! A l’inverse, la charcuterie a peu la cote et représente seulement 0.4% du marché bio. Quant aux produits laitiers et à la viande, leur succès est indéniable. Ils ont largement vu progresser leur importance au sein du panier bio.

Face à la popularité de ces produits issus de l’agriculture biologique, les supermarchés classiques sont les grands gagnants ! En 2008, la vente de produits bios a augmenté de plus de 17% dans les magasins Delhaize. Cette hausse est la plus importante depuis des années. Constat similaire pour les supermarchés Colruyt. En revanche, les commerces de proximité et la vente directe font grise mine. Peu à peu, leurs parts de marché s’amenuisent. Pourquoi un tel phénomène ? Les grandes surfaces ont agrandi leurs assortiments et proposent un large choix aux clients. De quoi devancer les petites structures dont l’offre est plus maigre.

Malgré la crise, les consommateurs ne rechignent pas sur les produits bios pourtant 30% plus chers que les autres. Seul bémol, les principaux acheteurs sont issus de foyers plutôt « aisés »…

Sarah Bourhis, avec Belga

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