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Les femmes parlent-elles vraiment plus que les hommes?

Le Vif

Le stéréotype de la femme bavarde a la vie dure. Les chercheurs de l’Université Northeastern de Boston se sont penchés sur la question. Et selon eux, la réponse dépend du contexte.

Jusqu’à présent, les études scientifiques autour de ce sujet n’ont pu ni confirmer ni infirmer l’idée reçue qu’une femme parle plus qu’un homme. Certains chercheurs ont conclu que les femmes parlent effectivement plus que les hommes, selon d’autres il n’y a pas de rapport et d’après d’autres encore les hommes seraient les plus grandes pipelettes.

La plupart de ces études sont basées sur des enquêtes ou des interactions. Selon Science Daily, la première méthode présente l’inconvénient d’être basée sur la mémoire alors que pour la seconde, les participants observés peuvent se comporter différemment en présence d’un chercheur.

Le professeur David Lazer a décidé d’équiper les participants de sociomètres, des appareils portatifs de la taille d’un smartphone qui rassemblent des données en temps réel sur les interactions de la personne qui les porte. Les chercheurs, qui ont publié leur étude dans le magazine professionnel Scientific Reports, ont suivi deux groupes d’hommes et de femmes. Dans un premier scénario, les scientifiques ont demandé à un groupe d’étudiants universitaires de terminer un projet individuel, dont ils pouvaient se parler pendant 12 heures. Un second groupe, les employés d’un centre appel, a été suivi pendant une heure au cours de 12 pauses de midi.

Les chercheurs ont constaté que dans la deuxième situation les femmes n’étaient que légèrement plus loquaces que les hommes, que la conversation soit longue ou courte. En revanche, parmi les étudiants universitaires, où les conversations concernaient surtout un projet, les femmes engageaient souvent des conversations beaucoup plus longues que les hommes. C’était également le cas pour les plus entretiens plus courts, mais dans une moindre mesure. Ces constatations ne valent que pour les petits groupes, car dans les groupes composés de six participants ou plus, c’étaient les hommes qui parlaient davantage.

D’après Lazer, la différence entre le degré de volubilité est déterminé par un jeu d’ensemble entre la situation et le sexe.

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