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Les cartes du monde ne correspondent pas à la réalité

Muriel Lefevre

La représentation du monde comme on la voit d’habitude ne correspond que peu à la réalité. La Russie, par exemple, parait beaucoup plus grande que ce qu’elle n’est. Et l’Afrique beaucoup plus petite. Ce n’est pas pour rien. Des écoles dans la région de Boston ont décidé d’enseigner cette carte dit The Guardian.

Le site True Size montre la véritable taille des pays si l’on devait les représenter de façon réaliste. Il suffit pour cela de taper le nom du pays que l’on cherche et de le déplacer sur un autre pour le comparer. Cela permet de constater que certains pays sont bien plus petits que ce que l’on aurait tendance à croire.

Les cartes du monde ne correspondent pas à la réalité
© Capature d’écran

La faute à la carte Mercator qui a servi de base pour la plupart des cartes du monde depuis 1569. Or cette dernière ne rend pas justice à la forme sphérique de la terre et la taille réelle des pays. En effet pour représenter une sphère à plat, des distorsions sont nécessaires. Dans la carte Mercator, au plus on s’éloigne de l’équateur, au plus la distorsion se fera ressentir. Ce qui fait que la Russie semble plus grande que l’Afrique alors qu’en réalité le continent africain est presque deux fois plus grand que le pays de Poutine. Ou encore le Groenland qui apparaît 2 à 3 fois plus petit que le continent africain, alors qu’il est de 14 à 15 fois plus petit. Autre exemple: l’Amérique du Sud avec ses 17 840 000 km2 est en réalité presque aussi grande que l’Amérique du Nord et ses 22 080 000 km2.

Les cartes du monde ne correspondent pas à la réalité
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La carte de Gall-Peters

Une reproduction plus proche de la réalité serait la carte de Gall-Peters, qui, bien que moins esthétique, est plus fidèle aux projections. Réalisée en 1973 par le cartographe allemand Arno Peters, sur base des travaux du pasteur James Gall en 1855, la carte décale les longitudes de 45 degrés vers le sud, tout en gardant les latitudes en place. Ce qui permet un meilleur respect des projections entre surface répartie sur la carte et surface réelle. Cependant, cette carte n’est pas parfaite non plus puisqu’elle « écrase » les distances et directions. Ce qui a tendance à déformer les continents.

C’est néanmoins cette carte que des écoles de Boston ont décidé d’enseigner. « C’est un programme qui court depuis trois ans et qui souhaite décoloniser les cours que l’on donne dans les écoles publiques » dit l’inspecteur Colin Rose de Boston dans The Guardian. Cette « nouvelle » représentation du monde n’a pas manqué d’étonner de nombreux élèves.

La carte de Gall-Peters
La carte de Gall-Peters© Wikipedia

La projection Fuller

L’architecte américain Robert Buckminster Fuller propose lui en 1946 la projection cartographique du monde sur la surface d’un polyèdre. Elle est aussi appelée la carte Dymaxion. Celle-ci qui déforme un peu les angles et peu les surfaces. Elle découpe le globe en 20 triangles. Elle est aussi appelée la carte Dymaxion. Sans haut, ni bas, la carte évite le biais culturel classique du Nord et du Sud.

La projection Fuller
La projection Fuller© Wikipedia

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